- Naissance :
- 24/10/1761 - Deventer
- Décès :
- 15/02/1825 - Amsterdam
- Profession ou qualité :
- Avocat
Elu le 30/12/1810
SCHIMMELPENNINCK (ROGER-JEAN, COMTE), membre du Sénat conservateur, né à Deventer (Hollande) le 31 octobre 1761, mort à Amsterdam (Hollande) le 15 février 1825, d'une famille riche, fit de bonnes études classiques et se fit recevoir avocat à l'université de Leyde. Mêlé aux troubles poétiques de 1785 et de 1786, il se prononça modérément pour les réformes, fut placé en 1795 à la tête de la municipalité d'Amsterdam, parvint à maintenir l'ordre, et refusa de siéger dans la deuxième convention, que dominait le parti révolutionnaire. Quand, le 12 mai 1798, ce parti fut renversé, Schimmelpenninck fut envoyé en mission auprès du Directoire français et conserva les fonctions d'ambassadeur à Paris. Ministre plénipotentiaire au congrès d'Amiens (1802), il fut ensuite appelé à l'ambassade de Londres, s'appliqua surtout à obtenir la neutralité de la république batave, lors de la guerre entre la France et l'Angleterre, mais ne put y parvenir. Rappelé, il se retira dans ses terres et s'y occupa quelque temps de travaux littéraires et agricoles; mais il fut bientôt chargé de représenter son gouvernement à Paris. L'Empire venait d'être proclamé: Napoléon le fit nommer chef inamovible du gouvernement hollandais avec le titre de grand-pensionnaire (1805), jusqu'au moment où la Hollande fut érigée en royaume pour Louis Bonaparte, frère de l'empereur. Schimmelpenninck n'approuva point ces actes, et se condamna à une retraite absolue pendant tout le règne du nouveau monarque. Mais Napoléon le gagna à sa cause en le nommant (30 décembre 1810) membre du Sénat conservateur, puis (10 avril 1811) comte de l'Empire et grand trésorier de l'ordre de la Toison d'or. Il adhéra d'ailleurs à la chute du gouvernement impérial, devint, en 1815, membre de la première chambre des Etats-Généraux, et mourut en 1825, presque complètement aveugle.