- Naissance :
- 01/10/1748 - Longchamp (Aube)
- Décès :
- 14/07/1839 - Beauvais (Oise)
- Profession ou qualité :
- Général de division
- Autres mandats :
- Chambre des Pairs du 4 juin 1814 au 19 mars 1815 et du 8 juillet 1815 au 14 juillet 1838.
Elu le 28/07/1800
VAUBOIS (CLAUDE-HENRI BELGRAND, COMTE DE), membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Longchamp (Aube) le 1er octobre 1748, mort à Beauvais (Oise) le 14 juillet 1839, entra de bonne heure dans l'artillerie; il était capitaine à l'époque de la Révolution. Il n'émigra pas, fut attaché en 1793 à l'armée des Alpes, promu général de brigade la même année, et employé au siège de Lyon. Il resta à l'armée des Alpes jusqu'en 1796, devint général de division, fit les, campagnes d'Italie sous les ordres de Bonaparte, se distingua à la prise de Livourne et pendant la bataille d'Arcole, contint les troupes de Davidovich et les empêcha de porter secours aux Autrichiens. Attaché à l'expédition d'Egypte, il eut, après la prise de Malte, le gouvernement de l'île. Avec 4,000 soldats épuisés par les maladies et les privations, il résista dix-huit mois au blocus des flottes anglo-napolitaines, réprima des tentatives de révolte, et ne capitula qu'à la dernière extrémité (4 septembre 1800). A son arrivée en France, le premier Consul lui témoigna sa satisfaction pour cette belle défense. Il avait été nommé membre du Sénat conservateur le 8 thermidor an VIII; il obtint plus tard la sénatorerie de Poitiers. Membre de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XII), grand-officier de l'ordre (25 prairial suivant), créé comte de l'empire le 20 août 1803, Vaubois n'exerça plus aucun commandement en campagne. Le 15 août 1809, il fut mis à la division de réserve. Ayant adhéré à la déchéance de Napoléon il fut nommé pair de France par Louis XVIII, le 4 juin 1814, et chevalier de Saint-Louis. Il se tint à l'écart pendant les Cent-Jours, reprit sa place à la Chambre des pairs à la seconde Restauration, vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, et fut admis à la retraite comme lieutenant-général en 1817. Défenseur des libertés constitutionnelles et adversaire de la politique de M. de Villèle, il se rallia au gouvernement issu de la révolution de 1830, et siégea à la Chambre haute jusqu'à sa mort.