- Naissance :
- 18/01/1716 - Montpellier
- Décès :
- 27/03/1809 - Paris
- Profession ou qualité :
- Artiste peintre
Elu le 25/12/1799
VIEN (JOSEPH-MARIE, COMTE), membre du Sénat conservateur, né à Montpellier (Hérault) la 18 janvier 1716, mort à Paris le 27 mars 1809, « fils de Germain Vien, maître serrurier, et de Catherine Siminion », fut d'abord employé chez un procureur, puis chez un ingénieur au cadastre. Il entra ensuite comme ouvrier décorateur dans une fabrique de faïences, et, cédant à sa vocation pour la peinture, fréquenta l'atelier de Giral. Après quelques essais, il partit en 1741 pour Paris et entra dans l'atelier de Natoire. Ayant obtenu un prix avec son tableau de David (1743), il alla à Rome comme pensionnaire du roi, et s'adonna spécialement à l'étude des maîtres de la Renaissance. Il composa alors l'Ermite endormi (Louvre), quelques eaux-fortes et six grandes toiles représentant la Vie de sainte Marthe pour les capucins de Tarascon. Revenu en France en 1750, il dut à son Embarquement de sainte Marthe d'être reçu agréé à l'Académie des Arts (30 octobre 1751), et fut élu membre de l'Académie le 30 mars 1754, pour le plus médiocre de ses tableaux : Dédale et Icare. Devenu professeur le 6 juillet 1754, il rendit l'étude du modèle vivant obligatoire, et eut pour élèves Regnauld, Vincent, Ménageot et David. Il donna à cette époque son meilleur ouvrage : la Prédication de saint Denis, à Saint-Roch. Directeur de l'Académie, il retourna à Rome après Natoire (1775-1781), obtint une augmentation du traitement des pensionnaires, et organisa une exposition annuelle de leurs œuvres. Recteur de l'Académie de peinture le 5 juillet 1781, premier peintre du roi le 17 mai 1789, il continua ses travaux pendant la Révolution, composa une suite de dessins imités de l'antique, Vicissitudes de la guerre et le Bonheur de la vie, fut nommé membre du Sénat conservateur le 4 nivôse au VIII, commandeur de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, et créé comte de l'empire le 26 avril 1808. Il était entré à l'Institut lors de sa réorganisation (25 novembre 1795). Il esquissait Andromaque montrant les armes d'Hector à son fils, lorsqu'il s'éteignit, sans maladie, à l'âge de 93 ans. Il a été inhumé au Panthéon. Le musée de Montpellier possède quelques-uns de ses meilleurs tableaux, parmi les 179 qu'il a composés.