C. L'ACTION DANS UN CADRE EUROPÉEN ET INTERALLIÉ

1. Contribution de la marine à la force de réaction rapide européenne et à la NATO Response Force (NRF).

La France a inscrit dans le catalogue des forces mises à la disposition de l'Union européenne (UE) ses bâtiments de combat les plus importants et un nombre significatif de moyens de commandement, de surveillance, d'escorte et de soutien de la marine nationale 5 ( * ) .

En parallèle, la marine contribue de manière substantielle aux forces de l'OTAN en alerte dans le cadre de la NRF :

- pour la NRF 4 (de janvier à juin 2005), la participation prévue est d'un bâtiment de commandement de groupe de guerre des mines « Loire » avec un état-major de conduite de guerre des mines, deux chasseurs de mines, un sous-marin nucléaire d'attaque et un pétrolier ravitailleur. Le porte-avions « Charles de Gaulle » est retenu, en réserve du porte-avions britannique, accompagné par la frégate antiaérienne « Jean Bart » ;

- pour les NRF 5 et 6 (de juillet 2005 à juin 2006), il a été retenu une puis deux frégates porte-hélicoptères, deux chasseurs de mines et un avion de patrouille maritime.

Le processus de la certification en 2005 par l'OTAN de l'Etat-major des forces d'ALFAN comme état-major de force maritime à haut degré d'alerte ( High readiness forces maritime headquarters ou HRF (M) HQ) est lancé. Il s'inscrit dans la démarche globale NRF dans laquelle la France s'est engagée depuis le sommet de Prague en Novembre 2002.

La certification opérationnelle initiale (IOC) sera contrôlée à l'occasion de l'exercice multinational Trident d'or en avril 2005.

2. Des activités importantes au sein de l'Euromarfor

Le deuxième semestre 2003 et le premier semestre 2004 ont vu la poursuite de l'engagement opérationnel de l'Euromarfor. Depuis janvier 2003, un Task Group mène l'opération RESOLUTE BEHAVIOUR dans la région de la Corne de l'Afrique (Golfe d'Aden et sud mer Rouge). L'Euromarfor contribue à l'opération ENDURING FREEDOM engagée par la coalition contre le terrorisme et les trafics illicites en mer.

L'amiral commandant la force d'action navale a pris la fonction de COMEUROMARFOR le 16 septembre 2003 pour une durée de deux ans, en remplacement de son homologue italien.

Un amiral français, placé à la tête du groupe de l'Euromarfor activé en océan Indien, a également assuré le commandement de la Task Force 150 de la coalition de septembre 2003 à janvier 2004 et de nouveau de juin à septembre 2004.

En parallèle, l'Euromarfor sera impliquée à l'automne dans l'exercice périodique des Euroforces EOLO 2004 , qui prévoit de faire fonctionner les postes de commandement de l'Euromafor et de l'Eurofor sous les ordres d'une chaîne de commandement interarmées et multinationale, dans un scénario d'opération de rétablissement de la paix sous l'égide de l'Union européenne. Après l'exercice de guerre des mines Olives noires en septembre 2004, le Task Group Euromarfor participant a effectué une escale à Alger.

En 2005, dans le cadre de l'entraînement, un Task Group Euromarfor sera activé en avril pour participer à l'exercice Trident d'or de certification de l'état major de force d'ALFAN comme état-major de force maritime. Il suivra ensuite l'exercice de guerre des mines portugais SWORDFISH et participera à l'exercice OTAN DESTINED GLORY à l'automne 2005.

Cette opération a donné à l'Euromarfor une visibilité et une crédibilité qui ont été reconnues par tous les participants à cette opération, et notamment par les américains, les britanniques et les allemands.

Un objectif complémentaire est de soutenir le processus de Barcelone de coopération avec les pays de la rive sud de la Méditerranée. Le déploiement envisagé au cours du premier semestre 2005 en Méditerranée devrait permettre de suivre cette orientation avant que le commandement de la force ne soit transmis au Portugal.

* 5 Il s'agit du porte-avions « Charles De Gaulle » avec son groupe aérien embarqué, de deux bâtiments amphibies, d'un sous-marin nucléaire d'attaque, de quatre frégates dont une antiaérienne et deux anti-sous-marines, de deux chasseurs de mines, du bâtiment de soutien et de commandement de guerre des mines « Loire » , du « Bougainville », d'un pétrolier ravitailleur, du bâtiment atelier « Jules Verne » , de trois avions de patrouille maritime Atlantique et des états-majors de commandement de groupes tactiques et de composante maritime d'une force interarmées multinationale. Le personnel et les moyens de la marine qui servent dans les états-majors et organismes interarmées, comme le PC de force ou l'OVIA RESCO (recherche et sauvetage de combat d'équipages d'aéronefs tombés en terrain hostile) complètent cette contribution.

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