II. ... PLUS QUE JAMAIS NÉCESSAIRE

L'enseignement supérieur français compte 2,275 millions d'étudiants dont 62 % fréquentent l'université. Au sein de l'enseignement supérieur français, la situation des universités est particulière.

Les universités cristallisent, en effet, un grand nombre de critiques adressées au système d'enseignement supérieur français :

A. UNE PERFORMANCE MOYENNE DES UNIVERSITÉS

1. Une formation académique et professionnelle critiquée

Seuls 37 % d'une classe d'âge parviennent au niveau de la licence dans l'enseignement supérieur alors que la moyenne de l'OCDE est de 53 %. Le taux d'échec des étudiants inscrits en première année à l'université est de 50 %. Par ailleurs 53 % des diplômés bac + 4 cherchent toujours un emploi un an après avoir obtenu leur diplôme. Dans ce contexte, il n'est pas alors étonnant que la problématique de l'insertion professionnelle ait donné lieu à d'importants débats 1 ( * ) .

2. Une recherche dont la lisibilité internationale est faible et peu valorisée

L es classements internationaux , quelles que soient les limites de leur méthodologie, traduisent le positionnement moyen des universités françaises : seuls vingt établissements français apparaissent dans le « top 500 » du classement de l'université de Shanghaï, et la première université française (l'université Paris VI - Pierre-et-Marie-Curie) n'occupe que la 45 e position . Les trois autres établissements français de tête de classement arrivent respectivement à la 64 e (université Paris XI - Paris-Sud), la 96 e (université Strasbourg I - Louis Pasteur) et la 99 e place (Ecole nationale supérieure de Paris) .

B. DES ÉTABLISSEMENTS QUI ONT DÛ RELEVER D'IMPORTANTS DÉFIS...

Les universités françaises ont, depuis plusieurs décennies, fait face à d'importantes évolutions, ce qui n'est pas toujours assez souligné :

- premièrement la démocratisation de l'enseignement supérieur , qui a débouché sur une arrivée massive d'étudiants sur les bancs des universités (800.000 étudiants en 1980 ; 1,4 million en 2007) ;

- deuxièmement, le développement des formations professionnalisantes appréciées ;

- troisièmement, la démarche de contractualisation ;

- quatrièmement, l'adaptation à l'Espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche, et notamment l'adaptation de l'offre de formation à l'architecture du LMD (licence-master-doctorat).

* 1 Débat national université-emploi, 2006.

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