D. LA RADIO FRANCO-MAROCAINE MEDI 1 : UN STATUT A PART

Née d'une volonté commune franco-marocaine, la radio Médi 1 (Radio Méditerranée Internationale) est détenue à 51 % par les partenaires marocains (dont 25,5 % par la Banque marocaine du commerce extérieur et 25,5 % par le groupe Omnium Nord Africain) et à 49 % par la France, par l'intermédiaire de la Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT) et de sa maison-mère, la SOFIRAD.

Il a été convenu dès le départ que cette radio franco-marocaine, dont la France ne détient qu'une part minoritaire dans le capital, ne serait pas concernée par la réforme de l'audiovisuel extérieur. Elle conserve donc un statut à part et ne fait pas partie de la holding Audiovisuel extérieur de la France.

Cette radio franco-marocaine diffuse au Maroc et en Algérie des programmes en français et en arabe d'information internationale et de divertissement. Elle connaît un succès important au Maroc, notamment auprès des catégories socioprofessionnelles élevées.

En revanche, le lancement de la chaîne de télévision Médi 1 SAT, dont Médi 1 détenait 15 % et la CIRT 30 % du capital, a été un échec. En conséquence, la CIRT a cédé en janvier 2009 sa participation au capital aux deux principaux actionnaires marocains de cette société (FIPAR Holding et Maroc Telecom), Médi 1 conservant toujours sa part dans le capital.

La principale vocation de la CIRT, en vertu d'une convention de 1991, est de recruter pour le compte de la radio, des journalistes français qu'elle met à sa disposition. Une subvention versée de longue date par l'Etat vise à couvrir ces frais de personnels.

Les crédits inscrits dans le projet de loi de finances pour 2010 destinés à Médi 1 s'élèvent à 1,6 million d'euros , contre 1,1 million d'euros en 2009, soit une progression de 0,5 million d'euros (+ 47 %).

La subvention de l'Etat versée à Médi 1 est restée au même niveau (de l'ordre de 1,1 million d'euros) pendant une vingtaine d'années. Or, cette subvention n'est pas suffisante pour atteindre un équilibre d'exploitation.

En 2008, les dépenses de personnel, d'un montant de 2,1 millions d'euros, ont du être couvertes par la SOFIRAD par des avances en compte courant. C'est à la fois pour permettre d'apurer la situation de la SOFIRAD, société en cours de liquidation, et sa trésorerie et pour tenir compte de la réalité des dépenses que le montant de la dotation versée à la CIRT a été revalorisé pour être porté à 1,6 million d'euros dans le cadre du projet de loi de finances pour 2010.

En contrepartie, la France devrait obtenir une renégociation de la convention franco-marocaine de 1991, afin notamment de plafonner le montant des salaires versés au personnel d'encadrement et d'assistance technique mis à disposition de la radio.

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