II. LE RÔLE SOCIAL DU 1 % LOGEMENT CONFORTÉ PAR LES POUVOIRS PUBLICS

Au-delà du problème de financement du PTZG, la convention du 3 août dernier précitée, qui a fait l'objet d'une large concertation entre tous les partenaires, définit les nouveaux équilibres à moyen terme du 1 % logement dans ses ressources, ses missions et son fonctionnement. L'Etat s'engage sur la durée de la convention à maintenir le taux de la participation à 0,45 % des salaires.

Elle s'articule autour du renforcement de l'efficacité de l'emploi des ressources du 1 % logement, de la modernisation des structures et enfin d'une contribution du 1 % logement à la politique du logement.

•  Le renforcement de l'efficacité de l'emploi des ressources du 1 % logement comprend d'une part le maintien des investissements du 1 % logement dans le secteur locatif social à un haut niveau et d'autre part la modernisation de ses formes d'intervention à travers de nouveaux emplois. Ceux-ci interviennent en complément des actions de l'Etat et leur mise en oeuvre nécessitera la signature de conventions d'application entre l'Etat et l'UESL dans les prochains mois et l'adoption d'un nouveau dispositif législatif et réglementaire.

- La sécurisation des accédants à la propriété comprend un premier volet ouvert à tous les accédants modestes ayant souscrit un PAS. Un fonds " sécurisation chômage " sera doté par l'UESL sur le modèle du FGAS pour permettre aux ménages de bénéficier, en cas de chômage, d'un report de 50 % de leurs mensualités PAS et du PTZG pendant une période maximale de 12 mois, le remboursement s'effectuant en fin de prêt. Un deuxième volet de sécurisation est réservé aux accédants salariés d'entreprises assujetties à la participation des employeurs à l'effort de construction(PEEC), dont les revenus sont inférieurs aux plafonds de ressources du PTZG. Un fonds " prévention 1 % " alimenté par l'UESL permettra de leur apporter une aide éventuellement complémentaire à celle du premier volet, en cas de forte réduction de ressources due au chômage ou à l'éclatement de la cellule familiale.

- Pour répondre à la mobilité croissante des salariés, les aides à l'emménagement réservées aux salariés des entreprises assujetties à la PEEC, prendront la forme de prêts pour travaux aux propriétaires et aux locataires pour environ 4 à 5 milliards de francs par an.

- L'encouragement à l'accès au logement locatif doit accompagner en particulier le nouveau statut du bailleur privé. D'une part, le 1 % logement pourra financer le dépôt de garantie dû par des salariés d'entreprises assujetties entrant dans un logement du parc conventionné au titre du nouveau statut, par des jeunes de moins de 30 ans ou par des salariés en situation de mobilité professionnelle. D'autre part, une garantie contre les impayés de loyer est financée par le 1 % logement au bénéfice des bailleurs qui donnent un logement en location aux catégories de salariés visées ci-dessus.

- Par ailleurs, les associés collecteurs de l'UESL peuvent accorder des aides, pour des constructions de logements ou des travaux, aux propriétaires du nouveau parc conventionné privé, en contrepartie de réservations pour les salariés des entreprises assujetties.



•  La modernisation des structures passera par un renforcement du paritarisme, une concentration du nombre des collecteurs et une maîtrise des frais de gestion. Ainsi les CIL se transformeront en unions d'économie sociale. Par ailleurs, la création d'un comité paritaire des emplois au sein de chaque collecteur ayant une collecte supérieure à 1,5 million de francs permettra de renforcer le paritarisme.

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