VI. LE VANDALISME ET LA FRAUDE

Le vandalisme

En 1998, une recrudescence des atteintes aux biens est observée avec notamment une proportion importante (70 % en moyenne) de bris de surface vitrée sur les installations fixes et les matériels roulants (plus particulièrement routiers) par jets de projectiles divers.

Depuis 1990, la RATP traite le problème des graffitis par divers moyens : protection des surfaces, gardiennage des zones de garage, opérations " trains propres " ; les procédures techniques permettent un enlèvement quasi-immédiat.

7 millions de francs d'investissement sont consacrés en 1998 à la protection des sites, en particulier pour la télésurveillance des zones de garage du réseau ferré (notamment la ligne 13 à Châtillon, la ligne 8 à Créteil-Maisons-Alfort-les-Juilliotes et la ligne A à Saint-Germain-en-Laye) et divers centre bus. A ce chiffre, il convient d'ajouter 70 millions de francs consacrés au gardiennage dans tous les sites de garage par des équipes de surveillance spécifiques.

Le phénomène des gravures, dégradant la plupart des surfaces vitrées du matériel roulant ferré et des installations des stations et gares, a conduit la RATP à rechercher des méthodes de protection spécifiques dont le coût est estimé à 18 millions de francs pour l'ensemble des réseaux.

Neuf mille réceptacles à déchets par un équipement alliant une meilleure résistance au vandalisme et une facilité de condamnation rapide et totale, sans coût supplémentaire, en cas d'aviation du plan Vigipirate, ont commencé à être renouvelés au cours du second semestre 1998 étant prévus à cet effet sur deux ans.

En ce qui concerne les événements pouvant créer un sentiment d'insécurité chez les voyageurs (présence de personnes sans abri, musiciens et vendeurs à la sauvette dans les emprises ferroviaires) la RATP a mené des actions diversifiées, auxquelles sont affectés des agents de sécurité :

- le recueil social qui accompagne les sans-abri vers le centre hospitalier de Nanterre ou les oriente vers d'autres structures ;

- l'opération ATLAS, que la RATP met chaque année en oeuvre en collaboration avec différents partenaires, en particulier le SAMU social de la Ville de Paris.

La lutte contre la fraude

En 1997, les taux de fraude s'établissaient à 5 % sur le métro et 4 % sur le RER. Ces taux étaient respectivement de 9,2 et 6,8 % en 1993. Sur le réseau des autobus, en revanche, de 1995 à 1997, le taux de fraude s'est stabilisé de 13,6 % à 13,9 %. Il existe donc un contraste entre les réseaux ferrés et le réseau de surface dont les résultats sont préoccupants.

En 1997, les pertes de recettes dues à la fraude ont été estimées à 263 millions de francs.

Face à cette situation, la RATP a augmenté le nombre de contrôleurs et amélioré l'organisation du contrôle : les directeurs de lignes ou de centre bus ont ainsi fait établir des plans locaux antifraude.

L'augmentation des contrôles rencontre cependant des limites : entre 1993 et 1996, le nombre des agressions à l'encontre des contrôleurs a augmenté plus que l'activité de contrôle elle-même, le comportement des fraudeurs devenant de plus en plus agressif.

La direction de la RATP indique que certaines mesures telles que la création de forfaits spécifiques en faveur des chômeurs ou des jeunes ainsi que l'amélioration de taux de recouvrement des amendes, pourraient faire évoluer le comportement des voyageurs. Parmi les mesures plus techniques, citons :

- la fermeture des réseaux ferrés par l'installation de portes difficilement franchissables,

- la suppression du libre service sur le réseau de surface au moyen de la mise en place de valideurs magnétiques à bord des autobus.

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