IV. LES PROPOSITIONS DE LA COMMISSION

Votre Commission, qui a approuvé dans son ensemble les principes qui sont à l'origine de la mise en place de la peine de suivi socio-judiciaire, a tenu à présenter au préalable deux observations générales .

Il importe tout d'abord que le médecin coordonnateur soit conçu comme un référent et non pas comme un médecin contrôleur qui pourrait intervenir sur les choix du médecin traitant.

Par ailleurs, les objectifs du projet de loi ne pourront être atteints que si les expertises psychiatriques réalisées à la demande de la justice sont de qualité. Il est donc essentiel que le niveau de rémunération des expertises soit revalorisé pour garantir à terme la bonne exécution du service public.

Ensuite, votre Commission a adopté, outre deux amendements de forme, quatre amendements prévoyant :

- que les médecins coordonnateurs soient désignés parmi des psychiatres ou parmi des médecins ayant suivi une formation appropriée afin de dialoguer dans de bonnes conditions avec les médecins traitants ;

- que le médecin traitant puisse faire part directement au juge de l'application des peines des seuls cas d'interruption du traitement, et non pas de simples difficultés d'exécution de celui-ci ;

- que les mineurs de quinze à dix-huit ans puissent également être pris en charge à 100 % par la sécurité sociale et non seulement les mineurs de moins de quinze ans.

Votre Commission a souhaité, enfin, que l'article 32 bis instituant une commission de sortie des malades hospitalisés d'office et déclarés pénalement irresponsables de leurs actes soit supprimé au profit du maintien du dispositif actuel fondé sur l'examen séparé et concordant de deux psychiatres attestant que le malade n'est plus dangereux ni pour lui-même ni pour autrui.

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