III. LES AUTRES INTERVENTIONS DE POLITIQUE INTERNATIONALE : UNE ÉROSION CONTINUE

Les crédits inscrits au chapitre 41-03 Promotion de Strasbourg capitale européenne parlementaire correspondent à la prise en charge par l'Etat d'une partie du déficit d'exploitation de la desserte aérienne de Strasbourg (article 10) et de certaines actions de promotion complémentaires (article 20).

Le contrat triennal liant l'Etat à la région Alsace et à la ville de Strasbourg prévoit le financement de 100 % du déficit d'exploitation des vols dits "spéciaux", pendant les sessions parlementaires européennes, et de 66 % du déficit d'exploitation des vols réguliers (le solde restant à la charge des collectivités locales alsaciennes).

L'appel d'offres pour l'exploitation de liaisons assorties de contraintes de service public conclu en mars 1995, qui a mis fin au monopole d'Air France, a permis de ramener la dotation du chapitre de 46,5 millions de francs en 1995 à 30,2 millions de francs en 1997. Pour 1998, les crédits sont réduits de 5 % et s'établissent à 28,7 millions de francs, un nouvel appel d'offres étant en cours pour la période allant de mars 1998 à mars 2001.

Le chapitre 42-37 Interventions de politique internationale regroupe quatre séries de crédits :

- le Fonds d'urgence humanitaire qui, avec 62,7 millions de francs en 1998, représente 72,4 % des crédits du chapitre,

- les aides, secours et subventions à divers organismes, qui s'élèvent à 17 millions de francs, destinés à être affectés à environ 200 associations et à l'aide d'urgence à des pays étrangers ;

- les interventions en matière de presse, qui s'élèvent à 600.000 francs ;

- les interventions du ministre des affaires européennes, qui atteignent 15,15 millions de francs pour 1998.

Le total de ces crédits, soit 95,6 millions de francs, est en baisse de 21,2 % par rapport à 1997, où ils avaient déjà baissé de 17,8 % par rapport à 1996, ce qui témoigne de l'ampleur des réductions de crédits effectuées au cours des dernières années.

Le Fonds d'urgence humanitaire sert à financer les organisations non gouvernementales et les organisations internationales qui interviennent dans le cadre d'une aide humanitaire d'urgence, à financer des opérations en faveur des droits de l'homme, des opérations d'aide directe (envoi de médicaments, de matériel médical, de nourriture), des opérations menées par l'intermédiaire des postes diplomatiques ou consulaires, ainsi que le programme Globus (mise à disposition d'ONG de volontaires du service national humanitaire).

Généralement, les crédits mobilisés par le Fonds d'urgence humanitaire permettent de lever d'autres fonds, par exemple dans le cadre du budget communautaire, ou bien de compléter les dons et le mécénat privés qui se mobilisent à l'occasion de grandes crises humanitaires.

Le niveau des crédits du Fonds apparaît désormais tout à fait insuffisant face à l'ampleur des besoins : persistance des grandes crises humanitaires (Grands lacs, ex-Yougoslavie, Caucase), développement des programmes en matière de droits de l'homme, récurrence des demandes d'assistance et de prévention contre les catastrophes naturelles.

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