C. LES AUTRES CRÉDITS

1. Les crédits du ministère

Il faut ajouter aux crédits de politique industrielle d'autres dotations du ministère qui concernent également l'agro-alimentaire :

- les crédits de recherche appliquée au secteur agro-alimentaire (chapitre 61-21 article 61), sont en baisse de 5 % avec 24,03 millions de francs en crédits de paiement.

Mention particulière doit être faite des dotations qui financent des actions de développement de la qualité d'hygiène ou de promotion ;

- les crédits destinés à la promotion de la qualité alimentaire (chapitre 44-70 article 30) passent de 13,5 millions de francs à 16,4 millions de francs) soit une hausse de 21 % ;

- les dotations de l'INAO (chapitre 36-22 article 43) sont en augmentation de 9 % avec 72 millions de francs ;

- les dotations versées au CNEVA (chapitres 36-22-13 ; 61-21-73, 36-21- 22 et 61-21- 71) sont en augmentation avec 186,4 millions de francs.

2. Les crédits en provenance des autres ministères

Des crédits d'autres ministères bénéficient également aux industries agro-alimentaires.

Au titre du ministère de la recherche, par exemple, près de 29 millions de francs
devraient bénéficier directement aux industries agro-alimentaires en 1998.

Les crédits d'aménagement du territoire concernent également, pour partie, les industries agro-alimentaires . L'apport du FNADT a été estimé pour 1996 à 18,31 millions de francs, celui de la prime à l'aménagement du territoire étant de 68,17 millions de francs.

3. Les aides communautaires

Compte tenu de la modicité des crédits nationaux, le FEOGA-orientation se trouve être devenu, depuis les dernières années , le principal contributeur au financement des industries agro-alimentaires.

Les plans sectoriels actuellement en vigueur définissent les objectifs de développement des IAA pour la période 1994-1999. Ils précisent les moyens que l'Etat entend consacrer pour atteindre ces objectifs et les concours financiers attendus du FEOGA et de l'instrument financier d'orientation de la pêche (IFOP).

Ces plans sont directement issus de la mise en oeuvre de la décision de la Commission des communautés européennes du 22 mars 1994 qui arrête les critères de choix à retenir pour les investissements concernant l'amélioration des conditions de transformation et de commercialisation des produits agricoles.

Ces critères doivent être appliqués de façon cohérente à toute décision octroyant des aides aux investissements des entreprises agro-alimentaires, quels que soient les mesures et les fonds concernés.

Pour les zones d'objectif 1 (Corse, arrondissement de Douai, Valenciennes, Avesnes et DOM), ces documents spécifiques de programmation sont intégrés dans les documents généraux de l'objectif 1 " Régions en retard de développement ".Il y a onze plans sectoriels (dont l'abattage-découpe de viandes, la transformation des viandes...).

Il convient d'y ajouter le plan sectoriel spécifique à la transformation des produits des pêches maritimes et de l'aquaculture continentale.

Après les arbitrages financiers avec la commission européenne, pour l'ensemble de ces plans (hors objectif 1), la France a présenté une demande de concours du FEOGA de 1,782 milliards de francs pour les six années (de 1994 à 1999), soit environ 297 millions de francs par an .

Cette demande correspond à un montant prévisionnel d'investissements de 9,34 milliards de francs , ce qui suppose de mobiliser des aides nationales de l'ordre de 895 millions de francs (soit près de 149 millions de francs par an) dont les 2/3 proviendraient de crédits d'Etat.

DEMANDE DE CONCOURS FEOGA (1994-1999)

(en millions de francs)

Prévisions 1994-1999

Transformation et commercialisation des produits agricoles

Transformation des produits de la pêche

TOTAL

Demande FEOGA

1 590 (265/an)

192

1 782 (297/an)

Investissements

Aides nationales

8 380

960

9 340

Aides nationales

837 (140/an)

58

895 (149/an)

Au 30 juin 1997, le comité chargé d'assurer la programmation des concours FEOGA et IFOP a proposé l'octroi de 1.025 millions de francs répartis comme suit :

Prévisions 1994/1999

Aides accordées

Abattage découpe de viandes

322,2

225,3

Charcuterie

121,9

109,6

Produits laitiers

198,1

122,7

Volailles

144,4

159,0

Céréales

33,3

14,3

Vins et alcools

194,0

77,1

Fruits et légumes

398,8

132,2

Horticulture

27,7

1,9

Semences

22,2

14,8

Pommes de terre

61,1

40,8

Divers végétaux

34,0

15,3

Autres produits

32,3

0,3

TOTAL

1 590,0

913,3

Produits de la pêche

192,0

111,7

Il convient de préciser qu'en 1994 et 1995 aucune décision d'aide n'a pu être formalisée. En effet, le document de programmation présenté par la France en avril 1994 pour la période 1994-1999 n'avait pas encore fait l'objet d'une décision d'approbation par la Commission des Communautés européennes. Cette décision n'a été prise que fin mars 1995 et les procédures d'utilisation des crédits européens n'ont été approuvées qu'au début de 1996. Les données indiquées correspondent donc uniquement aux projets examinés par le comité de programmation.

Ne suivant pas les conclusions de son rapporteur pour avis qui proposait un avis favorable sous réserve de l'abondement des crédits consacrés à la SOPEXA, la Commission des Affaires économiques a émis un avis défavorable pour l'adoption des crédits des industries agro-alimentaires, inscrits au budget du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche pour 1998.

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