B. LE COMPTE 902-24 EN 1998

En 1998, la loi de finances initiale a doté le compte de 28 milliards de francs de crédits, dont 27,3 consacrés aux dotations en capital et de 28 milliards de francs de recettes.

Le projet de loi de finances rectificative complète ces dotations en y ajoutant 15 milliards si bien qu'au total les opérations relatives au secteur public s'élèveraient à 43 milliards de francs en 1998.

L'estimation de recettes était justifiée, pour l'essentiel, par la cession d'un pourcentage du capital de France Telecom de l'ordre de 7,5 %.

Jusqu'à présent, la grande majorité des produits est venue de l'ouverture du capital de la Caisse nationale de prévoyance (CNP) portant sur environ 22 % des titres. Les recettes tirées de cette opération devraient s'élever à 7,2 milliards de francs.

Quant à l'opération concernant France Telecom, elle a fait l'objet d'un réaménagement au terme duquel, malgré une réduction de la quotité mise sur le marché ramenée à 5 % du capital, le produit attendu de l'opération s'élèverait à 31 milliards de francs.

Au total, les recettes affectées au CAS dépasseraient largement les prévisions avec 43 milliards au minimum contre les 28 milliards initialement budgétés.

En l'état, votre rapporteur, qui est en attente des réponses à ses questions sur les arbitrages relatifs aux dépenses du compte entre 1998 et 1999, ne peut vous préciser le détail des versements prévus pour l'année en cours.

Les dépenses réalisées à la date du 4 août 1998 s'élevaient à 6,9 milliards de francs, dont environ 2,5 milliards de francs au titre d'apports aux entreprises et établissements publics, le reste, 4,5 milliards concernant les achats de titres réalisés dans le cadre de l'offre publique de retrait sur le GAN.

Il reste ainsi à affecter 36,1 milliards de francs des recettes prévues en 1998 à des opérations pouvant intervenir en 1998 ou en 1999.

C. LES PERSPECTIVES POUR 1999

A ce disponible viendrait s'ajouter 17,5 milliards de francs de recettes à encaisser en 1999, si bien que le montant total des crédits entre la fin du présent exercice et celle de l'exercice 1999, s'élèverait à quelque 60,5 milliards de francs.

Selon les informations de votre rapporteur, les principaux postes de recettes concerneraient en 1999 :

l'ensemble Air-France-Aérospatiale pour 5 à 6 milliards de francs ;

le GAN pour 9,5 milliards de francs ;

Le GAN a bénéficié de la part de l'Etat d'un soutien de 22,85 millions de francs se décomposant entre 2,85 milliards de francs de recapitalisation, 1,1 milliard de francs de dotations et 9 milliards de francs de garantie. Les cessions successives ont permis de conforter la trésorerie de la société holding qui se trouverait excéder les besoins résultant des plafonds de garantie à hauteur de 9,5 milliards de francs. C'est cette estimation qui est prise en compte pour évaluer les recettes du compte en 1999.

La société centrale du GAN un an après le plan de restructuration

Juillet 1997 : la Commission européenne approuve le plande restructuration qui se traduit par la réorganisation du groupe GAN en trois pôles sous GAN SC : l'immobilier (UIC et engagements sur la défaisance), le CIC et GAN SA

80,47 %

Etat

GAN SC

45 %

100 %

GAN SA-Assurance

48 %

UIC

CIC

Source : ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

en garantie

en capital

23 %

UIC

cédé en juin 1998 avec l'UIS au consortium GEC-Goldman Sachs (au prix ce 375 millions de francs pour 100 % du capital

GAN SA

cédé en juillet 1998 à Groupama au prix de 19,8 milliards de francs pour 100 % du capital

CIC

cédé en avril 1998 à la BFCM au prix de 20 milliards de francs pour 100 % du capital

Dettes de la défaisance

GAN SC

Juillet 1998, GAN SC a cédé tous ses actifs

82,35 %

Etat

en garantie

prêts

en capital

Baticrédit

Source : ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

en garantie

en capital

et le "reliquat salarié" du complément d'ouverture du capital de France Telecom en cours.

Quant aux dépenses, les crédits disponibles serviraient à doter :

le Réseau Ferré de France (RFF) pour 23 milliards de francs ;

Charbonnages de France et l'Entreprise minière et chimique pour 5 milliards de francs ;

les structures de défaisance pour 22 milliards de francs, dont:

- EPRD : 3,5 milliards de francs,

- CADEC : 0,2 milliard,

- EPFR : 18,3 milliards ;

et, compte tenu de commissions estimées à 2 milliards, le reste du secteur public pour 3 à 4 milliards de francs, dont une partie abonderait les moyens de la SOFARIS.

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