2. La CGT dénonce une " remise en cause des acquis sociaux "

La CGT se déclare favorable à la réduction du temps de travail mais n'est pas satisfaite par le bilan de la première loi et le contenu de la seconde.

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, estime par exemple que : " conçue pour établir des garanties sur les droits fondamentaux communs aux salariés, la négociation, au fil de la crise, s'est muée en une entreprise systématique de remise en cause des acquis sociaux en les " ajustant " à la détérioration de l'environnement par le chômage et le travail précaire, et en dérogeant aux règles hier applicables 43( * ) ".

Auditionnée 44( * ) par votre commission des Affaires sociales, Mme Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, a considéré que le bilan de la loi du 13 juin 1998 était " mitigé ". Elle a estimé que les 120.000 emplois créés ou sauvegardés ne constituaient pas un résultat suffisant pour améliorer la situation du marché du travail. Elle a également contesté le projet d'allégement des cotisations sociales de même que le recours à l'annualisation.

3. FO considère que le bilan de la loi n'est " pas fameux "

Force ouvrière est sans doute le syndicat de salariés le plus sévère par rapport au bilan de la loi du 13 juin 1998.

Dans un entretien au Figaro, M. Marc Blondel, secrétaire général de Force ouvrière, n'a pas hésité en effet à déclarer que : " sur les 35 heures les résultats (n'étaient) pas fameux " 45( * ) . Il considère qu'il ne peut y avoir de double SMIC et prévoit des conflits sur les salaires.

Auditionnée par votre commission des Affaires sociales, Mme Michelle Biaggi, secrétaire confédéral de la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO), a estimé que les 120.000 promesses d'emplois devaient encore être réalisées. Elle a déclaré que la mise en place des 35 heures se traduisait par un surcroît de stress et la suppression du temps de pause pour certains salariés.

Elle a considéré que le projet de loi était très complexe et difficilement lisible. Mme Michelle Biaggi a enfin déclaré que " Force ouvrière ferait en sorte de renégocier les salaires tous les ans, sans tenir compte de la modération salariale résultant de la réduction du temps de travail ".

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