3. Les modifications successives de la loi " sport "

Quelques aménagements et précisions ont été apportés en matière d'exercice des compétences dans le domaine du sport par les modifications successives de la loi du 16 juillet 1984.

La réforme de 1992 (297( * )) précise notamment les modalités de collaboration entre les collectivités territoriales et l'Etat. Les services déconcentrés de l'Etat peuvent ainsi apporter leur soutien technique aux collectivités territoriales, dans la mise en oeuvre de projets de développement économique et social, sur la base d'une convention passée entre les deux parties.

La loi du 16 juillet 1984 a également été modifiée en vue " d'adapter les statuts actuels des clubs sportifs professionnels français aux nouvelles conditions financières du sport professionnel de haut niveau en Europe ". Les modifications, introduites en 1994 (298( * )) et pérennisées en 1999 (299( * )) , tendent à permettre aux collectivités territoriales d'octroyer des subventions aux clubs sportifs dans des conditions précises (relatives aux plafond, convention, et modalités d'utilisation de ces subventions). Cette disposition étend certes le champ d'action des collectivités territoriales, mais constitue également un moyen de pallier les carences financières de l'Etat .

Enfin, une nouvelle réforme de la loi du 16 juillet 1984 est actuellement soumise au Parlement. Certaines dispositions concernent directement les collectivités territoriales, mais cette fois encore, l' occasion d'éclaircir les responsabilités des acteurs locaux dans le domaine sportif a été négligée . Seules quelques mesures précisent les obligations des collectivités locales en matière de construction d'équipements sportifs scolaires, et confient au département une nouvelle responsabilité dans le domaine des sports de nature. Le conseil général devra ainsi établir un plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée, et un plan départemental des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature.

Il est regrettable qu'aucune compensation financière ne soit prévue comme corollaire de ces nouvelles responsabilités.

La répartition historique des compétences, caractérisée par la prépondérance des communes, n'a donc pas été bouleversée par les différents textes de loi précités. En revanche, on peut estimer que le mouvement général de décentralisation a incité les départements et les régions à renforcer leur action dans le domaine du sport, en raison notamment de la disparition de la tutelle de l'Etat.

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