2. Revenir à l'esprit des " blocs de compétence " pour gérer les nouveaux domaines de l'action sociale

La mission d'information propose de revenir à l'esprit de la décentralisation en mettant fin aux formules de cofinancement obligatoire des fonds d'aide aux jeunes (FAJ) et des fonds de solidarité pour le logement (FSL)

Les FAJ et les FSL ne peuvent être supprimés car ils représentent des formules utiles d'aide aux personnes en difficulté pour l'aide à l'accès ou au maintien dans un logement ou pour l'entrée des jeunes en difficulté dans la vie active.

En revanche, il faut revenir à l'esprit des lois de décentralisation : les missions actuellement dévolues aux FAJ et aux FSL doivent être confiées aux départements.

En contrepartie l'effort financier de l'Etat doit être maintenu :

- soit sous la forme du transfert d'une recette fiscale dont les départements fixeraient les taux ;

- soit sous la forme d'une " dotation de mission décentralisée " qui pourrait comprendre une partie fixe indexée sur le niveau des dotations actuellement déléguées par l'Etat au titre des FAJ et des FSL et une partie variable, jouant une fonction de péréquation, en tenant compte de critères tels que le nombre de jeunes en difficulté, le nombre de logements sociaux ou de places en structure d'hébergement d'urgence.

Les conseils généraux pourront ajuster au mieux les critères d'attribution des aides des FSL et des FAJ pour tenir compte des situations locales dans le respect du cadre légal.

Enfin, la mission d'information préconise d'engager une consultation en vue de clarifier les responsabilités dans le dispositif départemental d'insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du RMI afin d'en améliorer l'efficacité

Le nombre de bénéficiaires du RMI s'est beaucoup accru depuis 1988 ; depuis un an la reprise de la croissance n'entraîne pas de baisse significative des titulaires du RMI.

Le système actuel manque de clarté et de visibilité ; l'objectif doit être de mettre fin à la " cogestion ", c'est-à-dire à la présidence conjointe du conseil départemental de l'insertion (CDI) et à l'élaboration conjointe du programme départemental d'insertion (PDI).

En partant de l'existant, il convient de préciser quelles sont les missions assumées par chacun en analysant les compétences et les responsabilités réellement exercées.

Une fois les responsabilités clarifiées, le plan départemental d'insertion sera fondé sur une démarche partenariale ; il s'agira d'une convention précisant les engagements de chaque partenaire dans un cahier des charges.

La présence des collectivités locales devrait être réaffirmée au niveau des bureaux des commissions locales d'insertion (CLI) dont les fonctions devraient être plus importantes en matière de contrôle d'exécution et de validation des contrats.

Le rôle des départements dans la gestion du RMI devrait être conçu en cohérence avec la clarification de leurs responsabilités dans la gestion des FSL et des FAJ.

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