F. LA SÉCURITÉ : OUVRIR DROIT À L'EXPÉRIMENTATION POUR PLACER UNE POLICE TERRITORIALE DE PROXIMITÉ SOUS L'AUTORITÉ DES MAIRES

1. Une exigence : relever le défi de la délinquance de proximité

La sécurité constitue, après le chômage, la deuxième préoccupation de nos concitoyens.

Or, le bilan établi par votre mission d'information a souligné une évolution inquiétante des phénomènes d'insécurité.

D'une part, la délinquance connaît globalement une forte progression , la délinquance dite de voie publique occupant une place prédominante dans ce bilan (54,9%).

D'autre part, l'insécurité de proximité s'aggrave, avec notamment l'apparition de formes nouvelles de délinquance , telles que les violences urbaines et ce qu'il est convenu d'appeler les " incivilités ".

Par ailleurs, la progression de la délinquance des mineurs constitue un phénomène très préoccupant.

Face au défi que constitue l'insécurité, l'Etat doit à l'évidence jouer un rôle majeur. C'est à lui qu'il revient en priorité de garantir le respect du droit à la sûreté qui, selon l'article 2 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, sont au même titre que la liberté, la propriété et la résistance à l'oppression, des droits naturels et imprescriptibles de l'homme.

Pour autant, le maire s'est vu reconnaître un pouvoir de police générale. En outre, le développement des polices municipales a mis en évidence que, face aux carences de l'Etat, les communes ont été de plus en plus appelées à intervenir dans ce domaine, au point que la sécurité peut apparaître d'ores et déjà comme une compétence très largement partagée entre l'Etat et les communes.

Tel est le sentiment exprimé par une forte majorité des élus d'Aquitaine (62% de réponses dans ce sens), lors des Etats généraux organisés à Bordeaux, le 17 mars dernier. Ce sentiment est encore plus affirmé dans les communes de plus de 10 000 habitants (83% des réponses).

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