Appartenance politique :
Groupe des Indépendants d'Outre-Mer
État civil :
Né le 12 janvier 1908
Décédé le 28 octobre 1993
Profession :
Avocat
Département :
Seine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 8 juin 1958 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

HAMON (Léo)

Né le 12 janvier 1908 à Paris

Décédé le 27 octobre 1993 à Paris

Conseiller de la République, puis Sénateur de la Seine de 1946 à 1958

Né le 12 janvier 1908 à Paris, Léo Hamon est le fils d'exilés russes, amis de Rosa Luxembourg. Ses parents, médecin et fonctionnaire de l'administration tsariste, quittent Saint-Pétersbourg pour l'Allemagne puis la France où ils rejoignent d'autres émigrés après l'échec de la révolution de 1905.

Léo Hamon fait ses études à l'Ecole alsacienne, rue d'assas, puis à la faculté de droit de l'Université de Paris et à la faculté de lettres de la Sorbonne. Licencié ès-lettres et en droit, le jeune Goldenberg qui prendra comme nom, après la guerre, son pseudonyme de résistant, obtient le doctorat en droit avec une thèse sur « Le Conseil d'Etat, juge de fait » qui lui vaut, en 1932, le prix de thèse de la Faculté de Paris.

Avocat à la Cour d'appel de Paris, à compter de 1930, Léo Hamon devient secrétaire de la Conférence du stage des avocats à la Cour de cassation et au Conseil d'Etat.

Mobilisé comme sous-lieutenant de 1939 à 1940, il s'engage dans la vie politique active sous l'Occupation. Il prend part à la Résistance comme rédacteur au journal clandestin « Combat », diffusé dans le Languedoc, puis devient responsable de l'action ouvrière de « Combat » pour la région toulousaine.

Membre du comité national de lutte contre la déportation, il est responsable de « Ceux de la Résistance » pour la région parisienne. Il se signale alors par des faits, aujourd'hui entrés dans la légende, comme la destruction, par le commando qu'il dirigeait, le 25 février 1944, au siège du Service du Travail Obligatoire (STO), 3, place de Fontenoy dans le VIIe arrondissement de Paris, du fichier de la classe 42, appelée à partir travailler en Allemagne.

Vice-Président du comité parisien de la Libération, c'est en grande partie grâce à son action que la destruction de nombreux édifices de la capitale, envisagée par l'occupant, a pu être évitée. Après avoir libéré l'Hôtel de ville avec ses compagnons, Léo Hamon est, en effet, l'artisan principal de la trêve conclue avec les Allemands par l'intermédiaire du Consul général de Suède.

Aussitôt après la Libération, il se trouve engagé dans la vie politique. Il siège à l'Assemblée consultative provisoire dès son installation à Paris. Le 29 avril 1945, il est élu conseiller municipal de Paris et désigné comme rapporteur général du budget de la ville. Un an plus tard, le 8 décembre 1946, il est élu à la Haute assemblée, en qualité de Conseiller de la République de la Seine, puis de sénateur à compter de 1948, mandat qu'il détiendra jusqu'en 1958.

Dans le même temps, il fonde, avec René Capitant, l'Union gaulliste. Entré au MRP dès 1945, agnostique perdu parmi les démocrates-chrétiens, il en est exclu en décembre 1954, en raison de son opposition à la Communauté européenne de défense (CED) dans laquelle il voit une atteinte à la souveraineté nationale.

Aux élections d'avril mai 1953, il est élu conseiller municipal de Malakoff. Lors des élections législatives de janvier 1956, il connaît un échec dans la troisième circonscription de la Seine.

Inscrit au groupe du Mouvement républicain populaire (MRP) de 1946 à 1954, il est, de 1955 à 1958, rattaché administrativement au groupe des Indépendants d'outre-mer (IOM) devenu, à compter de 1956, groupe des Indépendants d'outre-mer et du Rassemblement Démocratique africain (IOM-RDA).

Il est difficile de rendre compte de l'activité parlementaire de Léo Hamon, au sein du Conseil de la République, tant cette activité est intense et les champs qu'elle couvre variés. Sa curiosité insatiable, son immense culture et sa science juridique, que consacrera en 1958 une agrégation de droit public, expliquent le nombre et la diversité des centres d'intérêt du Conseiller de la République puis du Sénateur de la Seine, tout au long des douze années passées au Palais du Luxembourg.

Ainsi, au cours de la session 1946-1947, première année de son mandat, Léo Hamon dépose trois propositions de loi, deux propositions de résolution et présente deux rapports. Il intervient dans la discussion de dix-huit projets et propositions de loi, dans celle de deux propositions de résolution, sans oublier le débat budgétaire sur les crédits du ministère de l'intérieur.

Au fil des sessions, ce rythme, loin de décroître, s'accélère plutôt.

Ses principaux centres d'intérêt sont les questions relatives aux collectivités territoriales et aux finances locales, à la presse, aux libertés publiques, à l'évolution de la fonction publique civile et militaire, au droit électoral, à l'audiovisuel, au cinéma, et à la reconstruction.

Il prend part, également, à des débats sur la situation du théâtre au lendemain de la guerre, sur la fiscalité mais aussi sur les questions européennes et constitutionnelles.

Léo Hamon manifeste un grand intérêt pour tout ce qui concerne l'outre-mer français : Indochine, Algérie et territoires d'outre-mer et l'émancipation de leurs populations. Il est, en 1950, l'avocat des futurs dirigeants tunisiens.

Il vote les pleins pouvoirs au gouvernement de Gaulle et la modification de la Constitution les 2 et 3 juin 1958.

Léo Hamon n'est pas réélu aux élections sénatoriales de juin 1958. Il ne regagnera le Parlement que neuf ans plus tard, en juin 1968, en qualité de député de l'Essonne.

Ces neuf années, hors des enceintes parlementaires, seront consacrées à l'enseignement universitaire du droit et à la réflexion politique.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Léo HAMON

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr