Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 13 juillet 1921
Décédé le 2 février 2012
Profession :
Industriel
Département :
Seine-Maritime
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CARON (Paul)

Né le 13 juillet 1921 à Saint-Nicolas-d'Aliermont (Seine-Maritime)

Décédé le 2 février 2012 à Dieppe (Seine-Maritime)

Sénateur de la Seine-Maritime de 1973 à 1977 et de 1986 à 1995

Paul Caron voit le jour le 13 juillet 1921 à Saint-Nicolas-d'Aliermont, petite ville de Seine-Maritime située au sud-est de Dieppe. Après des études à Rouen, à l'École Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle puis au lycée Pierre Corneille, il suit les traces de son père : il devient maître horloger dans sa commune natale, qui accueille l'industrie horlogère depuis le début du XVIIIe siècle.

Il est ainsi nommé en 1945 directeur commercial de l'entreprise Enregistreurs Lambert. En 1973, à la mort de son père, qui dirigeait cette société spécialisée dans la construction d'appareils de pointage, de systèmes de contrôle et de mécaniques de précision, il en devient président directeur général. Il exerce cette fonction jusqu'en 1987, date de la fermeture de l'entreprise. Il préside par ailleurs la Chambre française d'horlogerie et des microtechniques ainsi que le Syndicat national des fabricants d'horlogerie. Il est en outre vice-président de la chambre de commerce et d'industrie de Dieppe.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage dans la vie politique. Il est ainsi élu maire de Saint-Nicolas-d'Aliermont en mars 1959, sous l'étiquette centriste. Il administre sa commune natale jusqu'en mars 1989, date à laquelle il abandonne son fauteuil majoral. Il reste toutefois maire adjoint jusqu'en 2008. Il est notamment à l'origine de la fondation du musée de l'horlogerie en 1978. Également conseiller général du canton d'Envermeu de 1960 à 2001, il est élu en 1982 vice-président du conseil général de la Seine-Maritime, délégué pour l'arrondissement de Dieppe. Il est aussi conseiller régional de Haute-Normandie de 1973 à 1975 et vice- président de l'assemblée régionale en 1975.

Il souhaite également un mandat parlementaire. Il se présente ainsi aux élections législatives du 5 mars 1967 dans la neuvième circonscription de la Seine-Maritime sous l'étiquette du Centre démocrate de Jean Lecanuet. Avec 4 179 des 46 198 suffrages exprimés, il n'arrive cependant qu'en quatrième position lors du premier tour. Il se porte ensuite candidat aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968. Troisième sur la liste de l'Entente centriste conduite par Jean Lecanuet et qui obtient 751 des 2 329 suffrages exprimés, il passe près de l'élection : seuls les deux premiers de la liste, le maire de Rouen et Charles Ferrant, sont toutefois élus.

C'est le 2 avril 1973 que Paul Caron devient parlementaire : il remplace au Sénat Jean Lecanuet. Ce dernier s'est en effet fait élire député de la première circonscription de la Seine-Maritime en mars 1973. Paul Caron siège à la Haute assemblée jusqu'en octobre 1977 au sein du groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès. Juge suppléant à la Haute Cour de Justice de 1974 à 1977, il est également membre de la commission des affaires étrangères de 1973 à 1975 puis de celle des affaires économiques de 1975 à 1977. Il rapporte ainsi en 1975 plusieurs accords de coopération entre la France et la République populaire du Congo.

Il consacre une grande part de son action sénatoriale à l'agriculture, domaine important de l'économie de la Seine-Maritime. Il s'intéresse ainsi à l'enseignement agricole, à l'assurance vieillesse des personnes non salariées agricoles, au statut du fermage, aux calamités agricoles et au remembrement. L'élu de l'arrondissement de Dieppe se préoccupe aussi de l'activité portuaire. Il se fait plus particulièrement l'avocat de Dieppe, important port de pêche et de commerce et défend notamment les trafics spécialisés tels que celui des bananes. Il intervient également en 1974 à propos du désarmement du paquebot « France » et de la création du Conservatoire de l'espace littoral.

Il s'intéresse en outre à des sujets variés : la mortalité infantile, la construction de centrales nucléaires (1975), la fiscalité des artisans et des commerçants (1975) et la crise du bâtiment (1976). S'abstenant sur la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975, il vote contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974.

Il échoue cependant à conserver son fauteuil sénatorial aux élections du 25 septembre 1977. Il est alors le premier non élu de la liste de la Majorité conduite par Jean Lecanuet qui obtient 1 315 des 2 595 suffrages exprimés et quatre sièges.

Président de l'Union pour la démocratie française de la Seine-Maritime depuis 1984, il parvient néanmoins à retrouver le Palais du Luxembourg le 2 avril 1986 : il profite de nouveau de l'élection de Jean Lecanuet à l'Assemblée nationale en mars de la même année. Il est ensuite réélu le 28 septembre 1986. La liste d'union de la droite une nouvelle fois dirigée par le maire de Rouen, sur laquelle il figure en quatrième position, réunit en effet 1 694 des 2 913 suffrages exprimés et obtient quatre sièges.

Membre du groupe de l'Union centriste, il siège à la commission des affaires étrangères en 1986 et de 1992 à 1995, à la commission des affaires économiques de 1986 à 1989 et à la commission des finances de 1989 à 1992. Il est également nommé membre du Haut Conseil du secteur public en 1987.

Lors de son second séjour à la Haute assemblée, il continue de se soucier de l'activité portuaire de la Seine-Maritime. Rapporteur d'un projet de loi sur la réalisation d'un nouveau franchissement de l'estuaire de la Seine en 1987, il intervient à propos du port de Dieppe en 1987 et 1988 ainsi que sur le régime de travail dans les ports maritimes en 1992. Il s'exprime également à plusieurs reprises au sujet de l'élevage dans son département.

L'élu normand suit aussi de près les questions concernant les collectivités locales. Il dépose ainsi une proposition de loi à leur sujet en 1986 et prend la parole sur la fonction publique territoriale en 1987, l'action des collectivités territoriales en faveur du développement économique local en 1989 et l'aménagement du territoire en 1994.

Il s'intéresse en outre au sport. Membre de la Commission nationale du sport de haut niveau de 1989 à 1992, il est rapporteur spécial du budget de la Jeunesse et des Sports de 1989 à 1991. Il rapporte également en 1992 le projet de loi modifiant la loi de juillet 1984 sur les activités physiques et sportives.

Par ailleurs, il présente le rapport sur l'approbation d'une convention sur la sûreté nucléaire en 1995. Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995. Il s'éteint le 2 février 2012, à l'âge de quatre-vingt-dix ans.

Sénateur le 2 avril 1973 (en remplacement de M. Jean LECANUET, élu député) jusqu'au 2 octobre 1977 (non réélu)
Redevenu Sénateur le 2 avril 1986 (en remplacement de M. Jean LECANUET, élu député)
Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul CARON

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