M. François Marc, rapporteur spécial

LES PRINCIPALES OBSERVATIONS
DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL

La mission « Politique des territoires » , qui a pour objectif de soutenir le développement durable des territoires nationaux dans une perspective de développement solidaire et équilibré, conserve en 2011 un périmètre interministériel stable par rapport à la LFI pour 2010 ainsi qu'une organisation inchangée pour ses deux programmes. Elle constitue dans le présent PLF, par le volume de ses crédits, la plus petite mission du budget général dotée d'objectifs de performance : 356,30 millions d'euros en AE et 327,68 millions d'euros en CP . Cette mission se trouve, néanmoins, au coeur de la politique « transversale » de l'aménagement du territoire , laquelle doit représenter au total en 2011 5,15 milliards d'euros en AE et 4,93 milliards d'euros de CP. La mission « Politique des territoires » est placée en 2011 sous le signe de la continuité avec les actions menées antérieurement, en dépit d'une réduction significative de ses moyens par rapport à 2010 (- 7,5 % en AE et - 13,5 % en CP).

Le programme « Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire » (PICPAT) retrace les moyens mis à la disposition de la DATAR, qui a repris en 2010 son ancienne appellation, remplaçant ainsi la DIACT. Les crédits demandés à ce titre pour 2011 s'élèvent à 308,6 millions d'euros en AE et 292,8 millions d'euros en CP, soit une baisse respective de 10,7 % et de 13,4 % par rapport à la LFI pour 2010 . Ils visent à financer des dispositifs aussi divers que les contrats Etat-régions, la prime d'aménagement du territoire, le plan d'accompagnement du redéploiement des armées, les pôles de compétitivité et les « grappes d'entreprises », les pôles d'excellence rurale... Soutenant, dans leur principe, l'ensemble de ces mesures, votre rapporteur spécial appelle cependant à une évaluation renforcée des pôles de compétitivité et des pôles d'excellence rurale .

L'effort de désendettement du programme, qui concernait surtout le FNADT (81 % des crédits du PICPAT) a porté ses fruits : la répartition des crédits entre AE et CP retenue par le présent PLF traduit en effet une situation assainie. Dans ce contexte, votre rapporteur spécial attire l'attention sur la nécessité de conserver pour les prochains exercices un équilibre entre les AE et les CP du programme en vue de garantir sa soutenabilité .

Trente dépenses fiscales sont rattachées au programme pour un montant total de 408 millions d'euros . Votre rapporteur spécial relève une tendance au « saupoudrage » en ce domaine, le Conseil des prélèvements obligatoires évoquant dans son rapport rendu en octobre 2010 des dispositifs à « l'efficacité incertaine ». Il regrette donc que ces dépenses ne fassent toujours pas l'objet d'une évaluation de leurs performances .

Le programme « Interventions territoriales de l'Etat » (PITE) , dérogatoire au « droit commun » du budget général, a été recomposé en 2009 sous la forme de quatre actions, correspondant à quatre plans interministériels de portée régionale. Elles concernent respectivement la qualité de l' eau en Bretagne , le plan d' investissements en Corse , l'écologie du marais poitevin et la présence de chlordécone dans les sols de la Guadeloupe et la Martinique .

Globalement, ces actions doivent bénéficier en 2011 de 47,7 millions d'euros en AE (+ 22 % par rapport à 2010) et 35 millions d'euros en CP (- 3% par rapport à 2010) , la majorité de ces crédits se trouvant affectée à l'action relative à la Corse. Cette dernière action, en outre, sera abondée par des fonds de concours , à hauteur de 35 millions d'euros en CP , en provenance de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).

D'une manière générale, votre rapporteur spécial note un souci de la « soutenabilité » des engagements de chaque action , au moyen de niveaux de CP adaptés. En revanche, il déplore que la mesure de la performance du programme reste insuffisante .

Sous le bénéfice de ces observations, il vous propose l' adoption sans modification des crédits de la mission « Politique des territoires ».

En application de l'article 49 de la LOLF, pour le retour des réponses du Gouvernement aux questionnaires budgétaires concernant le présent PLF, la date limite était fixée au 10 octobre 2010.

A cette date, votre rapporteur spécial avait reçu la totalité des réponses pour le programme 162 et aucune pour le programme 112, ce qui représentait 22 % de l'ensemble des réponses attendues pour les deux programmes dont se compose la mission « Politique des territoires » .

Les réponses manquantes ont toutefois été progressivement adressées à votre rapporteur spécial les jours suivants le 10 octobre.

A la même date, le document de politique transversale (DPT) «aménagement du territoire » annexé au présent PLF n'était pas diffusé.

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA MISSION

A. UN PÉRIMÈTRE STABILISÉ

1. Une architecture interministérielle à deux programmes

Depuis la LFI pour 2008, la mission « Politique des territoires » ne comprend que deux programmes tout en ayant conservé la dimension interministérielle qui est la sienne depuis l'origine 1 ( * ) :

- d'une part, le programme 112, « Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire » (PICPAT), soit le budget de la DATAR, désormais piloté par le ministère de l'espace rural et de l'aménagement du territoire (MERAT) ;

- d'autre part, le programme 162, « Interventions territoriales de l'Etat » (PITE), dont le pilotage, par délégation de gestion du Premier ministre, est assuré par le ministère chargé de l'intérieur.

En 2011, le présent PLF conserve la même organisation , de même que le découpage de chaque programme en actions trois pour le PICPAT et quatre pour le PITE.

2. Une cohérence interne encore incertaine

L'organisation de la mission « Politique des territoires » autour des deux programmes précités, tournés vers l'aménagement du territoire, a permis de favoriser la cohérence interne qui, avant 2008, lui faisait défaut. Deux éléments, cependant, relativisent cette appréciation.

En premier lieu, le PITE bénéficie d'un régime dérogatoire par rapport aux autres programmes du budget général (cf. infra , III). Il rassemble des actions de portée régionale 2 ( * ) correspondant à des plans interministériels , indépendantes les unes à l'égard des autres 3 ( * ) . De plus, ses ressources proviennent d'autres programmes du budget général 4 ( * ) . Enfin, les dépenses de personnel ne sont pas retracées par le programme.

En second lieu, l'objet de la mission, et notamment le programme 112, place celle-ci au coeur de la politique d'aménagement du territoire . Cependant, les actions de l'Etat participant à cette politique 5 ( * ) , naturellement au carrefour de nombreuses interventions publiques, excèdent de loin son périmètre . Chaque année, en effet, 4 à 5 milliards d'euros sont engagés pour l'aménagement du territoire 5,15 milliards d'euros d'AE dans le présent PLF pour 2011 soit plus de dix fois les crédits de la mission . Cette dernière ne regroupe ainsi que 7 % de l'ensemble des moyens financiers de la politique nationale d'aménagement du territoire.

Les crédits consacrés à l'aménagement du territoire en 2011

L'aménagement du territoire, depuis le PLF pour 2008, fait l'objet d'un document de politique transversale (DPT), qui a remplacé l'annexe traditionnelle (« jaune » budgétaire). Ce document est élaboré par la DATAR.

Le DPT joint au présent PLF évalue à 5,15 milliards d'euros en AE et 4,93 milliards d'euros de CP les crédits qui bénéficieront, en 2011, à l'aménagement du territoire. Cet effort, au total, est porté par tout ou partie des actions de 35 programmes , relevant de 16 missions . Les deux programmes de la mission « Politique des territoires » ne représentent que 7 % de la totalité de ces crédits récapitulés dans le DPT (6 % pour le PICPAT).

Du point de vue du volume des crédits demandés, quatre programmes contribuent à la politique transversale de façon plus importante que le programme 112, « Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire » (292,8 millions d'euros en CP) :

- au sein de la mission « Outre-mer », les programmes 138, « Emploi outre-mer » (pour 1,3 milliard d'euros en CP), et 123, « Conditions de vie outre-mer » (pour 646 millions d'euros en CP) ;

- dans la mission « Relations avec les collectivités territoriales », le programme 119, « Concours financiers aux communes et groupements de communes » (pour 646 millions d'euros en CP également) ;

- enfin, dans la mission « Agriculture, pêche, alimentation, forêt et affaires rurales », le programme 154, « Economie et développement durable de l'agriculture, de la pêche et des territoires » (à hauteur de 365 millions d'euros en CP).

B. UNE « PETITE » MISSION DU BUDGET GÉNÉRAL : 356,3 MILLIONS D'EUROS EN AE, 327,68 MILLIONS D'EUROS EN CP

1. Des crédits en nette diminution par rapport à 2010 (- 7,44 % en AE et - 13,44 % en CP)

Au titre de la mission « Politique des territoires », le présent PLF prévoit des crédits à hauteur de 356,3 millions d'euros en AE et 327,68 millions d'euros en CP , soit environ 0,1 % du total des crédits demandés pour l'ensemble du budget général en 2011 (378,38 milliards d'euros en AE et 368,56 milliards d'euros en CP d'après l'article 48 du présent PLF). Il convient également de noter que les 146 ETPT retracés par cette mission correspondent à 0,007 % du plafond d'emplois de l'Etat fixé pour 2011 (1 975 023 ETPT selon l'article 52 du PLF pour 2011).

Ce faisant, la mission « Politique des territoires », constituera en 2011, comme en 2010, sous l'angle du volume de crédits, la plus « petite » mission du budget général assortie d'un dispositif de performance . La mission « Provisions », en effet, seule mission moins dotée en crédits (260 millions d'euros en AE et CP dans le présent PLF), ne fait pas l'objet d'un tel dispositif, eu égard à sa vocation particulière.

En termes d'évolution par rapport aux crédits ouverts en LFI pour 2010 (384 millions d'euros en AE et  372,56 millions d'euros en CP), les moyens demandés pour la mission par le présent PLF sont en baisse de 7,44 % pour les AE et de 13,44 % pour les CP .

La contraction observée résulte d'un ajustement par rapport aux enveloppes retenues auparavant, mais serait totalement soutenable d'après les informations recueillies par votre rapporteur spécial lors de l'audition de représentants du cabinet du ministre de l'Espace rural et de l'aménagement du territoire et des responsables du programme 112 (DATAR). Cette réduction concerne essentiellement la dotation affectée aux contrats de projets Etat-régions (CPER) (- 28,5%) et est consécutive à un ralentissement de l'exécution de ces contrats , ce phénomène ayant été constaté dès l'exercice 2010. Il convient d'observer également un second facteur explicatif : le processus d'assainissement auquel a été soumis le PICPAT porte ses fruits à compter de l'année prochaine. Ainsi la dette exigible sur le FNADT devrait être nulle au 31 décembre 2010.

Au total, la baisse des CP en 2011 résulte à la fois d'un ajustement à la moindre couverture nécessaire en paiement suite à la réduction des engagements, et de la réduction des dépenses de fonctionnement , conformément aux instructions du Premier ministre.

Toutefois cette réduction globale, y compris des AE, ne doit pas dissimuler la hausse des moyens consacrés à certaines actions . Ainsi, hors dépenses au titre des CPER , les AE de la section du Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT) augmentent de 9,41 % . Cette variation est notamment due à l'inscription en 2011 de 40 millions d'euros pour financer la deuxième génération des pôles d'excellence rurale (PER) et de 15,2 millions d'euros pour couvrir certaines mesures nouvelles.

Evolution des crédits de la mission « Politique des territoires » entre 2010 et 2011

(en millions d'euros)

AE

CP

Programmes

LFI 2010

PLF 2011

Variation

LFI 2010

PLF 2011

Variation

112 Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire (PICPAT)

345,70

308,62

- 10,72 %

341,91

292,78

- 14,37%

162 Interventions territoriales de l'Etat (PITE)

39,26

47,68

+ 21,44 %

36,22

34,90

- 3,65 %

Totaux pour la mission

384,96

356,30

- 7,44 %

378,13

327,68

- 13,44 %

Source : projet de loi de finances pour 2011, avant son examen par l'Assemblée nationale

2. Une programmation pluriannuelle dépassée en AE mais pas en CP

La programmation 2009-2012 de la mission telle qu'elle figure dans la loi du 9 février 2009 de programmation des finances publiques 6 ( * ) prévoyait une diminution marquée des crédits en 2010 et en 2011 .

Le présent projet de loi de finances, hors modifications introduites par l'Assemblée nationale, fixe un niveau de crédits supérieur de 20 % en AE aux plafonds prévus par la première loi de programmation . Et les moyens demandés par le PLF pour 2011 sont, à l'inverse, inférieurs de 9 % en CP aux prévisions de la programmation pluriannuelle.

Par rapport au projet de programmation des finances publiques pour les années 2011-2013 7 ( * ) , un écart demeure mais il ne révèle qu'un léger excédent des crédits inscrits au PLF , de 5 % en AE et de 2,5 % en CP . La différence s'explique principalement par le choix d'une autre base de référence : le présent projet de loi de finances utilise le périmètre courant de la mission tandis que la programmation 2011-2013 a recours au périmètre constant 2010.

Le tableau suivant permet de comparer les écarts à l'égard des deux programmations pluriannuelles, qui ont pour particularité de se chevaucher en 2011, la seconde procédant - à compter de son entrée en vigueur - à l'abrogation de la première.

Programmation 2009-2013 des crédits de la mission

(en millions d'euros)

2009

2010

2011

2012

2013

Autorisations d'engagement

380

350

300

340

330

300

Crédits de paiement

370

380

360

320

340

310

Pour mémoire AE

PLF 2011 CP

356,30

327,68

Source : commission des finances d'après la loi n° 2009-135 du 9 février 2009 de programmation des finances publiques pour les années 2009-2011 et le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014

3. Des programmes déséquilibrés retraçant principalement des dépenses d'intervention (90 % des AE de la mission)

Les deux programmes constituant la mission « Politique des territoires » présentent des profils fortement déséquilibrés : un peu moins de 90 % des crédits de la mission se rattachent au programme « Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire » , qui regroupe les crédits affectés à la DATAR.

En outre, la totalité des dépenses de personnel de la mission correspond aux emplois de cette dernière, le PITE ne retraçant pas les dépenses de personnel nécessaires à sa mise en oeuvre (cf. infra , III).

Part des programmes dans la mission « Politique des territoires » en 2011

(en euros)

Programmes

AE

(en euros)

Part des AE de la mission

CP

(en euros)

Part des CP de la mission

ETPT

Part des ETPT de la mission

112 Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire (PICPAT)

308 627 727

86,61 %

292 779 811

89,34 %

146

100 %

162 Interventions territoriales de l'Etat (PITE)

47 681 478

13,39 %

34 901 339

10,66 %

-

0 %

Totaux pour la mission

356 309 205

100%

327 681 150

100 %

146

100 %

Source : projet de loi de finances pour 2011, avant son examen par l'Assemblée nationale

Les crédits de la mission relèvent des titres 2, 3, 5 et 6, pour les montants et dans les proportions que le tableau ci-après indique (en AE). Les dépenses d'intervention (titre 6) constituent la majeure part des dépenses retracées, avec 90 % des AE .

Ventilation par titre des AE de la mission « Politique des territoires » pour 2011

(en euros)

Dépenses

Titre 2 (personnel)

Titre 3 (fonctionnement)

Titre 5 (investissement)

Titre 6 (intervention)

Total

112 Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire (PICPAT)

10 271 974

23 859 920

-

274 495 833

308 627 727

3,33 %

7,73 %

0 %

88,94 %

86,61 %

162 Interventions territoriales de l'Etat (PITE)

-

2 409 000

271 000

45 001 478

47 681 478

0 %

5,05 %

0,57 %

94,38 %

13,39 %

Totaux pour la mission

10 271 974

26 268 920

271 000

319 497 311

356 309 205

2,88 %

7,38 %

0,07 %

89,67 %

100 %

Source : projet de loi de finances pour 2011, avant son examen par l'Assemblée nationale

C. UNE MISSION CARACTÉRISÉE PAR UN NIVEAU ÉLEVÉ DE FONDS DE CONCOURS ET DES DÉPENSES FISCALES SUPÉRIEURES AUX CRÉDITS

1. Un niveau important de fonds de concours (25,46 millions d'euros en AE et 35,46 millions d'euros en CP)

Le présent PLF prévoit, au bénéfice de la mission « Politique des territoires », des fonds de concours d'un montant total de 25,46 millions d'euros en AE et 35,46 millions d'euros en CP .

A l'instar des crédits stricto sensu , ces fonds de concours se trouvent répartis de manière inégale entre les deux programmes composant la mission. Cependant, au contraire de ce qu'on observe pour les crédits, ils bénéficient très majoritairement au PITE et, en pratique, au programme exceptionnel d'investissements en faveur de la Corse , comme le montre le tableau suivant.

Fonds de concours attendus pour 2011 en faveur de
la mission « Politique des territoires »

(en euros)

Programmes

FC en AE

FC en CP

112 Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire

Action 4 « Instruments de pilotage et d'étude »

460 000

460 000

162 Interventions territoriales de l'Etat (PITE)

Action 4 « Programme exceptionnel d'investissements en faveur de la Corse »

25 000 000

35 000 000

Totaux pour la mission

25 460 000

35 460 000

Source : projet de loi de finances pour 2011, avant son examen par l'Assemblée nationale

2. Un montant de dépenses fiscales supérieur aux crédits de la mission (408 millions d'euros)

Par ailleurs, il convient de relever qu'aucune dépense fiscale n'est associée au PITE, mais le présent PLF estime en revanche les dépenses fiscales, dont l'objet principal contribue aux finalités poursuivies par le programme « Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire », à quelque 408 millions d'euros .

Votre rapporteur spécial observe que la tendance au « saupoudrage » en ce domaine, qu'il a déjà eu l'occasion d'observer, est confirmée par le dernier rapport du Conseil des prélèvements obligatoires qui a regretté, en octobre 2010, que « les dispositifs fiscaux en faveur de l'aménagement du territoire soient d'une efficacité incertaine » 8 ( * ) . Votre rapporteur spécial déplore une fois de plus que ces dépenses ne fassent pas l'objet d' une évaluation satisfaisante de leurs performances .


* 1 Pour la première période d'exécution de la mission, votre rapporteur spécial renvoie aux rappels auxquels il a procédé, en dernier lieu, dans sa contribution au rapport n° 587 (2009-2010), tome II, sur le projet de loi de règlement des comptes et rapport de gestion pour l'année 2009.

* 2 L'élaboration du programme est elle-même déconcentrée, à l'initiative des préfets de région.

* 3 Le « droit commun » des programmes du budget général de l'Etat,? notamment l'article 7 de la LOLF, définit un programme comme regroupant « les crédits destinés à mettre en oeuvre une action ou un ensemble cohérent d'actions relevant d'un même ministère ».

* 4 Les crédits affectés à chaque action retracée par le PITE sont en effet retranchés de programmes où, en l'absence d'inscription de l'action au PITE, ils auraient eu vocation à figurer.

* 5 Le document de politique transversale (DPT) annexé au présent PLF définit le PICPAT comme le « programme chef de file de la politique transversale d'aménagement du territoire ».

* 6 Loi n° 2009-135 du 9 février 2009 de programmation des finances publiques pour les années 2009-2012.

* 7 Projet de loi, modifié par le Sénat, de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 (n° 13, 2010-2011).

* 8 Rapport du Conseil des prélèvements obligatoires « Entreprises et "niches" fiscales et sociales. Des dispositifs dérogatoires nombreux ». Conformément à l'article L. 351-3 du code des juridictions financières, le président et le rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale ont saisi en 2010 le Conseil d'une demande d'étude portant sur les « niches fiscales et sociales applicables aux revenus et bénéfices des entreprises ».