25 septembre-17h49 (AFP) : Christophe Béchu (UMP), une ambition politique

ANGERS - Président du conseil général du Maine-et-Loire, Christophe Béchu (UMP) a décroché ce dimanche son premiermandat de parlementaire, en se faisant élire sénateur à seulement 37 ans.

Il succède dans la représentation politique du département à André Lardeux,son prédécesseur à la tête de l'assemblée départementale, qui a choisi de se retirer de la vie politique.

Diplômé de l'IEP de Paris, souvent présenté encore comme l'une des figures montantes de l'UMP, Christophe Béchu n'est pourtant plus vraiment un débutant.

Conseiller municipal à 21 ans, conseiller général à 27 ans, il est devenu en avril 2004, le plus jeune président de conseil général, à même pas 30 ans,inspirant le respect au-delà de ses propres rangs politiques.

Formé auprès de l'actuel secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Marc Laffineur, dont il a été l'assistant parlementaire et l'adjoint au maire à Avrillé, au nord d'Angers, Christophe Béchu se revendique plus de la tradition angevine de centre-droit, chrétienne et humaniste, que de la droite libérale avec laquelle il n'hésite pas à marquer ses distances.

Candidat à la mairie d'Angers en 2008, il refuse le soutien de Nicolas Sarkozy et ne participe pas au congrès de lancement de la campagne de l'UMP pour les municipales. Il est battu de justesse par le maire sortant,Jean-Claude Antonini (PS).

Il a refusé il y a quelques mois aussi la présidence de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, affichant a posteriori ses réserves surla politique du gouvernement en la matière.

Mais ce refus d'allégeance ne signifie pas manque d'ambition. Élu député

européen en 2009, Christophe Béchu abandonne son mandat municipal mais accepte de conduire, à la demande de Nicolas Sarkozy, la liste UMP aux élections régionales en 2010, quitte à renoncer au Parlement européen.

Cumul des mandats oblige, il devra quitter cette fois-ci le conseil régional au terme de sa 4e campagne électorale en quatre ans. Une boulimie politique dont s'irritent désormais même ses proches, Marc Laffineur en tête.

L'ex-vice-président de l'Assemblée nationale briguait lui aussi l'investiture de l'UMP pour ces sénatoriales... avant d'accepter d'entrer au gouvernement.

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