AFP - 25 septembre : Un baron frêchiste arrache un siège à l'UMP dans les Pyrénées-Orientales
TOULOUSE - Christian Bourquin, socialiste catalan qui a succédé à Georges Frêche à la tête du Languedoc-Roussillon, a offert dimanche à la gauche son premier siège de sénateur depuis trente ans dans les Pyrénées-Orientales, et l'UMP perd un siège dans ce département.
A la surprise générale, c'est le sénateur UMP sortant Jean-Paul Alduy, président de l'agglomération Perpignan-Méditerranée et ancien maire de Perpignan pendant 16 ans, qui a fait les frais de la victoire de M. Bourquin et du député UMP François Calvet.
Christian Bourquin, 56 ans, a été élu dès le premier tour avec 53,90% des voix.
Président du conseil général des Pyrénées-Orientales de 1998 à 2010, cet exclu du Parti socialiste (PS) revendique une victoire personnelle, acquise grâce à son expérience à la tête du département, puis de la région. Dans un département où les deux tiers des maires sont de droite, il a su rallier des suffrages au-delà de son camp politique.
Comme 57 autres élus, M. Bourquin a été évincé du PS pour sa candidature aux régionales de 2010 sur la liste du dissident socialiste Georges Frêche.
Aux sénatoriales, le PS a présenté officiellement un candidat, Charles Campigna (8,46% au 1er tour), pratiquement inconnu dans le département et quin'a pratiquement pas fait campagne. Mais la fédération départementale du PS a logiquement soutenu M. Bourquin, qui s'est imposé depuis longtemps comme le grand patron des socialistes des Pyrénées-Orientales.
Dans ses projections en sièges, le Parti socialiste avait misé sur une victoire de M. Bourquin.
L'UMP qui détenait jusque là les deux sièges du département n'en conserve qu'un, remporté par François Calvet, président de la fédération départementale de l'UMP et député.
L'autre sénateur UMP sortant, Paul Blanc, 74 ans, ne se représentait pas.
Le second tour s'est résumé à un duel entre M. Calvet, qui a bénéficié de la logistique UMP, et M. Alduy, ancien de l'UDF, qui a semble-t-il payé son rapprochement du Parti radical de Jean-Louis Borloo et exprimé son opposition à la ligne de l'UMP.
Dans les Pyrénées-Orientales, la droite détient la mairie et l'agglomération de Perpignan, les sièges de députés et partage désormais les fauteuils de sénateurs, alors que la gauche contrôle le conseil général depuis 1998.
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