Victor Hugo est l’un des premiers promoteurs de l’école gratuite et obligatoire. Il prononce un vibrant plaidoyer en sa faveur devant l’Assemblée nationale, lors de la discussion du projet de loi sur l’enseignement (projet de loi Falloux) le 15 janvier 1850 :
" Messieurs, quand une discussion est ouverte qui touche à ce qu’il y a de plus sérieux dans les destinées du pays, il faut aller tout de suite, et sans hésiter, au fond de la question. […] Pour moi, l’idéal de cette question de l’enseignement, le voici : l’instruction gratuite et obligatoire. Obligatoire au premier degré seulement, gratuite à tous les degrés. L’enseignement primaire obligatoire, c’est le droit de l’enfant qui […] se confond avec le droit de l’État. "
" Voici donc, selon moi, l’idéal de la question : l’instruction publique et obligatoire. […] Un grandiose enseignement public, donné et réglé par l’État, partant de l’école de village et montant de degré en degré jusqu’au Collège de France. […] Les portes de la science toutes grandes ouvertes à toutes les intelligences. Partout où il y a un champ, partout où il y a un esprit, qu’il y ait un livre. Pas une commune sans une école, pas une ville sans un collège, pas un chef-lieu sans une faculté. "