Le 20 mai 1850, lors de la discussion à l’Assemblée législative d’un projet de modification de la loi électorale, Victor Hugo prononce un vibrant plaidoyer en faveur du suffrage universel :
" Le suffrage universel, en donnant un bulletin à ceux qui souffrent, leur ôte le fusil. En leur donnant la puissance, il leur donne le calme. "
" Ce qui sort du suffrage universel, c’est la liberté, sans nul doute, mais c’est encore plus le pouvoir que la liberté ! Le suffrage universel, au milieu de toutes nos oscillations orageuses, crée un point fixe. Ce point fixe, c’est la volonté nationale légalement manifestée ; la volonté nationale, robuste amarre de l’État, ancre d’airain qui ne casse pas et que viennent battre vainement tour à tour le flux des révolutions et le reflux des réactions ! "