A l’Assemblée nationale (février-mars 1871)
En 1870, la guerre contre la Prusse et la défaite de Sedan font sombrer le Second Empire. La République est proclamée le 4 septembre.
Rentré à Paris dès le 5 septembre, juste avant l’encerclement de la capitale par les armées allemandes, Victor Hugo partage avec la population parisienne les souffrances et les privations du siège : " Deux grandes choses m’appellent. La première, la République. La seconde, le danger. Je viens ici faire mon devoir. Quel est mon devoir ? C’est le vôtre, c’est celui de tous. Défendre Paris, garder Paris. Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde. " (5 septembre 1870).
La population parisienne, durement éprouvée, accepte mal la capitulation. La précipitation du gouvernement d’Adolphe Thiers à désarmer Paris provoque le soulèvement populaire de la Commune.
L’Assemblée, élue en février 1871 afin de conclure la paix, entreprend de rédiger une constitution. Elle siège d’abord à Bordeaux, puis à Versailles. Victor Hugo s’y fait élire représentant de la Seine, mais il en démissionne un mois plus tard pour protester contre la décision de ne pas autoriser Garibaldi, pourtant élu, à siéger au sein de l’assemblée.