Pour Ferry, la République a un rang à tenir : " la France ne peut être seulement un pays libre ; (…) elle doit être aussi un grand pays, exerçant sur les destinées de l’Europe toute l’influence qui lui appartient (…) et porter partout où elle le peut sa langue, ses mœurs, son drapeau, ses armes, son génie ". Cet idéal justifie la grande entreprise coloniale que conduit Jules Ferry.
Tunisie
Dès le mois d’avril 1881, Ferry déclenche une opération militaire contre les Kroumirs en Tunisie, opération qui aboutit le 10 mai à l’obtention par la France d’un protectorat sur ce pays. En novembre 1883, il prend le poste de ministre des affaires étrangères, en remplacement de Challemel-Lacour, poursuit les opérations en Afrique du Nord, s’assure de droits au Congo et met un pied à Madagascar, en occupant la rade de Diego-Suarez
Chasseurs à cheval montant au galop les rues du Kef
Tonkin
L’action qui semble lui tenir le plus à cœur et dans laquelle il s’investit personnellement est celle du Tonkin (partie nord du Viêt-nam) où il prend des mesures d’occupation intégrale. C’est à cette occasion qu’on l’affuble du surnom de " Ferry le Tonkinois ". Mais les offensives s’enlisent et les ordres parfois contradictoires aboutissent à la défaite de Lang-Son, le 25 mars 1885. Le 30, le second ministère Ferry tombe devant l’hostilité bruyante de la Chambre des députés.
Le pont du "Volta" pendant le combat du 23 août 1884
Construction d'un pont sur l'arroyo de Can-Son