LES FIGURES MARQUANTES DU RADICALISME AU SÉNAT
Gaston MONNERVILLE
Né à Cayenne (Guyane) en 1897, mort à Paris en 1991.
Député de Guyane de 1932 à 1940
Sous-secrétaire d’Etat aux Colonies en 1937-1938
Membre de l’Assemblée consultative provisoire
Membre des deux Assemblées nationales constituantes de 1945 et 1946
Sénateur de la Guyane de 1946 à 1948
Sénateur du Lot de 1948 à 1974
Membre du Conseil constitutionnel de 1974 à 1983
Après des études de lettres et de droit, Gaston MONNERVILLE commence très jeune une brillante carrière d’avocat. Il s’engage ensuite rapidement en politique en se faisant élire, en 1932, député de sa terre d’origine, la Guyane. Il siège à la Chambre jusqu’en 1940 et connaît une brève expérience gouvernementale comme sous-secrétaire d’État aux Colonies en 1937-1938.
Résistant, il termine la seconde guerre mondiale avec le grade de commandant des Forces françaises de l’intérieur. Dès la fin du conflit, il reprend son parcours politique. Il est élu membre du Conseil de la République en 1946, d’abord comme représentant de la Guyane, puis, à partir de 1948, comme sénateur du Lot. Ce département deviendra en effet une terre d’adoption très chère : il y sera élu conseiller général, puis président du conseil général ainsi que maire de Saint-Céré.
Gaston MONNERVILLE occupera les fonctions les plus éminentes au sein de la Haute Assemblée puisqu’il en assurera la présidence, sans discontinuer, de 1947 à 1968. Il y a assuré la transition entre les régimes de la IVe et de la Ve Républiques. Son opposition au Général de Gaulle au moment de la révision constitutionnelle de 1962 le rendit particulièrement célèbre.
En 1974, Alain POHER, son successeur à la présidence du Sénat, le nomme membre du Conseil constitutionnel, où il remplira ses fonctions pendant 9 ans avec la même rigueur et la même passion que ses mandats précédents.