Gaston Monnerville sera deux fois sous-secrétaire d’État aux colonies en participant à deux cabinets successifs, l’un et l’autre présidés par Camille Chautemps (1885-1963), du 22 juin 1937 au 10 mars 1938.
La nomination d’un homme de couleur au Gouvernement ne fut appréciée ni en Allemagne, ni en Italie.
Dans " l’Azione coloniale " du 22 juillet 1937, un article titré " Derrière le Rouge du Front Populaire vient le Noir " annonce la création d’un sous-secrétariat d’État aux Colonies " confié au noir G. Monnerville " et commente : " La France a adopté une politique indigène qui, outre qu’elle est une folie pour la nation française elle-même, est un danger pour les autres nations de l’Europe, car cette action qui dépasse le cadre purement politique pour rencontrer le cadre biologique, doit être dénoncée à l’opinion publique mondiale, là où existe une race incontestablement supérieure à celle de couleur que la France voudrait implanter au cœur de l’Europe ".
Dans le cadre de ces fonctions, Gaston Monnerville eut à traiter de deux dossiers importants : le fonds colonial et le conflit sino-japonais.