Présentation des Actes du colloque
« Destins des collectivités politiques de l’Océanie »
(Nouméa, 7-10 mars 2011)
Le groupe d’amitié France-Vanuatu-Iles du Pacifique, à l’invitation de son Président M Jean-Pierre Demerliat, a reçu au Sénat, mardi 6 décembre 2011, Mme Viviane Fayaud, Chercheur au CNRS et M. Jean-Marc Regnault, Maître de conférences honoraire à l’Université de Polynésie française, à l’occasion de la publication des Actes du colloque « Destins des collectivités politiques d’Océanie » qui s’est tenu à Nouméa du 7 au 10 mars 2011.
Après avoir rappelé la genèse de cette manifestation, née de la conviction de Jean-Marc Regnault que les sciences sociales peuvent servir de « thérapie » face aux conflits engendrés par l’histoire, Mme Viviane Fayaud en a dressé un bilan très positif : au plan scientifique d’abord, en raison de son caractère pluridisciplinaire ; au niveau du public ensuite, eu égard à la forte fréquentation à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) qui l’a accueilli, réunissant étudiants, universitaires nationaux et étrangers, membres de la société civile et de la classe politique de Nouvelle-Calédonie ou encore la presse locale ; au niveau budgétaire, grâce aux divers partenariats ; enfin, en raison des Actes dont les deux tomes viennent d’être publiés dans la collection Droit d’outre-mer (Presses universitaires d’Aix-Marseille), huit mois après le colloque lui-même.
M. Jean-Marc Regnault a estimé que ce type de manifestations démontre « le pouvoir réparateur du pardon ». Il y a eu une prise de conscience, véritable « miracle calédonien », qui peut faire avancer vers un consensus. Le but du colloque de mars dernier était d'explorer ensemble les solutions institutionnelles possibles, en regardant les différentes expériences régionales, notamment en Micronésie avec les formules de Compact conclues entre les États-Unis et les jeunes États ayant accédé à l’indépendance, ou en se demandant notamment jusqu'où peut-on aller dans le partage des compétences régaliennes pour les collectivités française du Pacifique.
Partant de ce succès, les chercheurs ont annoncé deux nouveaux projets: l'un concernant le droit et la religion, avec l'étude de l’exemple calédonien qui pourrait être élargie au Pacifique, voire à l'ensemble de l’outre-mer ; l'autre portant sur la participation des Océaniens à la première guerre mondiale, dans la perspective du centenaire (2014), pour donner une plus grande visibilité à cette histoire toujours commémorée par les Australiens, comme par les Néo-Zélandais, en souvenir des nombreuses batailles auxquelles ont participé leurs compatriotes sur le sol français.
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- Dinah DESJARDINS
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