Jeudi 11 octobre 2012, M. Jean-Pierre CHAUVEAU, membre du groupe d’amitié France-Libye du Sénat, a reçu au Sénat, au nom de la présidente Mme Michelle DEMESSINE, empêchée, une délégation de maires libyens conduite par M. Sadat ELBADRI, maire de la ville de Tripoli.
Outre M. Sadat ELBADRI, la délégation était composée d’élus de localités situées autour de la capitale : M. Elnouri A. MATOSS, Maire de Taguira, M. Khalid M. KARA, Maire du district de Souk el Giuma, M. Ala M. SHAHIN, Maire du district de Abusleim, M. Yousef M. HIFEDA, Maire du district de Janzour, M. Abubakr A. OUN, Maire du district de Gasr Ben Ghashir, M. Al-Nuri M. MOFTAH, Maire du district de Garaboli. M. Khaled GHELLALI, Directeur de la Stratégie et des relations internationales de la Ville de Tripoli accompagnait la délégation.
M. Sadat ELBADRI a indiqué que, dans le cadre de la reconstruction en cours, ses collègues et lui-même cherchaient à s’inspirer des expériences françaises en matière de gestion, d’urbanisme, de voirie et d’action culturelle. La population libyenne est jeune et doit être formée, au plan technique comme au plan démocratique, car elle n’a connu que la dictature. Selon lui, la sécurité des experts et les formateurs qui se rendraient sur place sera assurée, même si le chômage élevé crée des problèmes dans les villes.
M. CHAUVEAU a félicité les maires présents pour le rôle éminent qu’ils ont joué dans l’évolution historique de leur pays et qu’ils s’engagent à poursuivre. Il a proposé d’organiser des échanges avec des élus locaux français sur des réalisations concrètes, notamment en ce qui concerne l’aménagement du territoire, l’urbanisme et la construction.
Sur la reconstruction du tissu économique, M. Sadat ELBADRI a souligné les besoins immenses, en évoquant la rareté des créations d’entreprises et les difficultés juridiques d’application des 14.000 contrats en cours. Il a exprimé sa volonté que la Libye se développe et devienne un pays doté de règles claires et justes.
Il a également souhaité que son pays s’engage sur la voie de la décentralisation, afin que certains domaines comme les hôpitaux ou les écoles relèvent des autorités locales. Le pays compte près de 1,2 millions d’enfants scolarisables et 220.000 enseignants mais tous les établissements ont des difficultés de fonctionnement. La solution pourrait passer, selon lui, par les collectivités territoriales, en confiant par exemple ces compétences aux autorités municipales, et par une meilleure formation des cadres territoriaux, sans forcément attendre l’achèvement du calendrier institutionnel en cours. Il y a, en effet, un besoin urgent de formateurs, d’où les contacts pris par la délégation, notamment à Paris et à Bordeaux. L’idée est de commencer par se réorganiser au plan intérieur pour mieux s’ouvrir ensuite au plan extérieur.
M. CHAUVEAU, en sa qualité de vice-président du Conseil général de la Sarthe, a proposé une rencontre dès que possible avec le Président de son département et des réunions de travail sur l’urbanisation, l’aménagement de la ville, avec des élus et des techniciens.
M. Sadat ELBADRI a répondu favorablement à cette invitation qui pourra permettre, en outre, aux élus et fonctionnaires libyens d’apprendre la langue française. M. CHAUVEAU s’est engagé à rendre compte de cette rencontre aux membres du groupe d’amitié lors d’une prochaine réunion, sous l’égide de sa présidente Mme Michelle DEMESSINE.
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- Pierre ALLEAUME
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