CONCLUSION

La Sardaigne apparaît à l'aise dans le cadre de son statut d'autonomie, qui lui permet de légiférer au plus près des réalités insulaires. L'île met à profit les compétences législatives supplémentaires qui lui sont conférées dans le cadre de la réforme régionale italienne. La récente « présidentialisation » des institutions régionales permet au nouveau président de la Sardaigne, M. Renato Soru, de disposer de l'autorité nécessaire pour mettre en oeuvre les réformes qu'il souhaite.

Les difficultés de la Sardaigne ne sont donc pas d'ordre institutionnel, mais économique. Faiblement peuplée, montagneuse, sous-équipée en infrastructures, l'île souffre d'un phénomène de dépopulation de l'intérieur des terres et surtout d'un chômage élevé, qui touche plus particulièrement les jeunes.

La Sardaigne dispose néanmoins d'atouts pour son développement économique. Une agriculture extensive, qui génère des produits de qualité. Des restes d'une grande industrie chimique et minière. Un cadre naturel préservé qui suscite un tourisme de masse. Celui-ci est pour l'instant surtout estival et balnéaire. Mais des possibilités existent pour un tourisme plus diffus, plus culturel et réparti tout au long de l'année.

Enfin, la Sardaigne peut tirer parti de la mondialisation, même si celle-ci la met en concurrence avec d'autres régions d'Europe. L'essor des transports aérien à bas prix vient soutenir son tourisme. Son pecorino est massivement exporté en Amérique du Nord. Le développement de la télématique devrait lui permettre d'accueillir des activités tertiaires délocalisées, voire des sièges sociaux.

Nos interlocuteurs nous ont donc semblé plutôt confiants sur l'avenir de la Sardaigne. Dans l'ensemble, ils accueillaient favorablement le processus de régionalisation à l'oeuvre en Italie, dans une logique fédéraliste. Même s'ils s'inquiétaient du nécessaire maintien d'un minimum de solidarité financière entre les régions du Sud et les régions du Nord de l'Italie.

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