Société des amis du Président Gaston Monnerville

Présidents d'Honneur : MM.Alain POHER  
et René MONORY,
Anciens Présidents du Sénat.

Fondateur : M. Roger LISE
Membre honoraire du Parlement.
Ces pages sont élaborées sous la responsabilité de la Société des Amis du Président Gaston Monnerville
Repères biographiques      Bibliographies

REPERES BIOGRAPHIQUES


I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII.
IX.
X.
XI.
XII.
XIII.
XIV.
XV.
XVI.

IX - LA RESISTANCE

 

Dans le tome I de ses Mémoires, G. MONNERVILLE divise cette époque en deux périodes de résistance :

  • civile dans le Sud-Est (août 1940-décembre 1942),

  • militaire dans les maquis de Haute-Auvergne (jusqu'en septembre 1944).

"Le député Gaston Monnerville passé au crible".

Démobilisé, G. MONNERVILLE s'empresse de rejoindre son ancien patron, CAMPINCHI, à Marseille, en août 1940.

Ministre de la Marine, du 23 juin 1937 jusqu'à la formation du gouvernement PETAIN, le 16 juin 1940, CAMPINCHI avait été un farouche opposant à l'armistice. Préconisant la poursuite de la guerre en Afrique du Nord, il s'était embarqué, le 16 juin, sur le « Massilia ». A son arrivée, il avait été arrêté, sur les ordres de Vichy, placé en résidence surveillée à Casablanca, puis à Alger, enfin à Marseille. Non plus que G. MONNERVILLE, il n'a participé au fatal congrès de Vichy. Tous deux partagent l'analyse qui est celle même du Général de GAULLE. La guerre ne fait que commencer ; et l'Allemagne sera vaincue. Mais CAMPINCHI meurt le 22 juin 1941.

Entre temps, G. MONNERVILLE est allé protester à Vichy contre les premières mesures discriminatoires qui frappent « les Juifs, les Arabes et les hommes de couleur ». Le maréchal répond de façon évasive ou dilatoire. (« Témoignage », p. 269-275).

Déjà, les premiers réseaux de résistance se constituent. G. MONNERVILLE entre en contact avec le capitaine CHEVANCE et adhère au mouvement « Combat ».

En qualité d'avocat, G. MONNERVILLE assure systématiquement la défense de ceux que « l'Etat français » emprisonne pour délit d'opinion ou d'origine raciale. Cette activité lui vaut d'être inquiété par la police et plusieurs fois arrêté.

La « zone libre » envahie le 11 novembre 1942, G. MONNERVILLE rejoint alors les maquis d'Auvergne. Il entre dans le groupe du commandant CHEVAL. Capitaine, puis commandant F.F.I.,, il y prend le pseudonyme de SAINT-JUST.

 

Gaston MONNERVILLE dans la Résistance.
Le Commandant Saint-Just et le Commandant Guillaume
(août 1944).



G. MONNERVILLE et son épouse sont établis à Cheylade, dans le Cantal, du 7 décembre 1942 au 5 août 1944. SAINT-JUST sera un actif agent de liaison entre les réseaux de Lozère, d'Ardèche et du Gard. Le poste de commandement du groupe CHEVAL est établi au château de Mazerolles. (C'est là que G. MONNERVILLE apprendra le débarquement en Normandie du 6 juin 1944).

Les opérations s'intensifient à partir du début de 1944, lorsque le général KOENIG, nommé commandant en chef des Forces Françaises de l'Intérieur, entreprend d'unifier les réseaux métropolitains.

L'hospice civil de Cheylade sera réquisitionné par les F.F.I., pour servir d'hôpital militaire. La gestion et l'administration en sont confiées à G. MONNERVILLE, activement secondé par son épouse (juin-juillet-août 1944).

Enfin, G. MONNERVILLE participe à l'opération du « bec d'Allier », du 7 au 10 septembre 1944. Il est démobilisé des F.F.I. à la fin de septembre.

G. MONNERVILLE sera titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, de la Rosette de la Résistance et de la Légion d'Honneur à titre militaire.