Les Sénateurs membres du Bureau du groupe interparlementaire d’amitié France-Allemagne ont été invités par le Ministre-Président du Land de Bade-Wurtemberg, M. Winfried KRETSCHMANN, à la célébration officielle du 50e anniversaire du discours du Général de Gaulle à la jeunesse allemande, le samedi 22 septembre dernier au château de Ludwigsburg. Mme Claudine LEPAGE, Sénatrice (SOC) représentant les Français établis hors de France, Vice-présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Allemagne, a représenté le groupe d’amitié à cette cérémonie.
Après une introduction musicale et le discours de bienvenue de M. Winfried KRETSCHMANN, la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Mme Angela MERKEL, et le Président de la République française, M. François HOLLANDE, ont rendu hommage au discours du Général de Gaulle qui, il y a 50 ans, avait posé les bases de la réconciliation franco-allemande.
Face aux « déséquilibres de la finance », à « l'ampleur des dettes accumulées », au « chômage élevé » et à « l'angoisse des jeunes pour leur avenir », le Président de la République a souligné que « La réponse à la crise de l'Europe a un nom : l'Europe elle-même ». À cet égard, il a rappelé la nécessité de poursuivre l’œuvre de Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, en s’adressant ainsi à la jeunesse franco-allemande et européenne : « Construisez l'Europe à votre image : exigeante, morale, généreuse, ouverte ».
La Chancelière a rappelé la situation de l’Allemagne en 1962 : « J'avais 8 ans à l'époque du discours. Le mur était érigé depuis un an. Je vivais en RDA. A l'époque, on croyait cette division irréversible ». Se félicitant ensuite de la réunification de l’Allemagne et de la réconciliation franco-allemande, fondement d'une « unification européenne qui a ouvert la porte de la prospérité sur un continent déchiré par des siècles de guerre », Angela MERKEL a souligné que « Quelque grands que soient les défis économiques, il est et restera vrai que nous, Européens, sommes unis pour notre bonheur ». Elle a également souligné la « responsabilité particulière » de l’Allemagne et la France dans la résolution de la crise, avant de s’adresser ainsi aux jeunes : « L’avenir de l’Europe est entre vos mains ».
Une « fête des citoyens » était parallèlement organisée au château de Ludwigsburg, afin de montrer que la réconciliation franco-allemande n’est pas l’apanage des gouvernements mais qu’elle concerne également des régions, des communes – notamment au travers de jumelages -, de nombreuses associations et, avant tout, des citoyens des deux côtés du Rhin, qui constituent l’expression concrète de l’amitié franco-allemande. 22 organisations franco-allemandes présentaient leurs activités.
Secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande, MM. Bernard CAZENEUVE, ministre français chargé des affaires européennes, et Michael LINK, ministre-adjoint des affaires étrangères allemand, avaient ouvert, la veille, « l’Année franco-allemande – 50e anniversaire du Traité de l’Élysée » qui sera marquée par des commémorations officielles et des manifestations organisées par la société civile pour célébrer l’amitié franco-allemande. Par ailleurs, un site internet bilingue a été lancé : il comprend de nombreuses informations sur la coopération entre la France et l’Allemagne, ainsi que sur les manifestations programmées tout au long de cette Année franco-allemande.
Contact(s)
- Marie BRUNEAU, secrétaire exécutive du groupe interparlementaire France-Allemagne du Sénat
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