Le 21 juin 2018, les sénateurs membres du groupe interparlementaire d’amitié France-Autriche présidé par M. François BONHOMME (Tarn-et-Garonne, App. LR) ont reçu au Palais du Luxembourg S.E.M. Walter GRAHAMMER, Ambassadeur d’Autriche en France, pour un échange sur la présidence autrichienne du Conseil de l’Union européenne, qui débutera le 1er juillet pour une durée de six mois.

M. GRAHAMMER a tout d’abord expliqué que la vision autrichienne du rôle de la présidence du Conseil, était celle d’un médiateur ayant pour objectif de garantir l’unité européenne. Il a rappelé qu’un sujet de préoccupation majeure de cette présidence serait de rapprocher l’Union européenne de ses citoyens et de la faire mieux connaître.

Il a ensuite exposé les trois priorités d’une présidence autrichienne dont la devise sera « Une Europe qui protège ». Dans le contexte actuel de crise migratoire, la protection des frontières extérieures sera le premier domaine d’action de la présidence, notamment par le renforcement de l’action et des moyens de l’agence FRONTEX. Cet objectif devra s’articuler avec le respect de la souveraineté des États-membres ainsi que le dialogue avec les ONG sur la question de l’accueil des migrants.

La deuxième priorité de la présidence autrichienne porte sur les enjeux liés à la numérisation  auxquels est aujourd’hui confrontée l’Union européenne: il s’agit d’adapter l’économie mais aussi la fiscalité européenne aux grandes entreprises type GAFA, dans un souci de maintien de la prospérité et de la compétitivité de l’Union.

Enfin, la présidence autrichienne s’est fixé pour objectif le renforcement de la stabilité régionale : ses 1200 km de frontières communes avec les anciens pays de l’Est font de l’Autriche un des principaux acteurs du rapprochement des Balkans occidentaux et de l’Europe du Sud-Est à l’Union européenne.

M. GRAHAMMER a ensuite évoqué les deux grands défis qui se présenteront à l’Union européenne sous la présidence autrichienne, à savoir le respect du cadre financier pluriannuel et la mise en œuvre du Brexit. Mettant en garde contre les risques de division au sein des 27 États-membres au cours des négociations, il a appelé de ses vœux une politique communautaire placée sous le signe de l’union dans le respect de la diversité.

De gauche à droite : Mme Ulrike Butschek, ministre Conseillère, M. Walter Grahammer, MM. François Bonhomme, Jacky Pierre et Jean-Marie Janssens

Contact(s)