Le groupe interparlementaire d’amitié France-Chine du Sénat, présidé par M. Claude RAYNAL (Socialiste et républicain – Haute-Garonne), s’est entretenu, mercredi 29 mai 2019, avec M. Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier ministre, représentant spécial du Gouvernement pour la Chine, en charge du soutien aux entreprises françaises, président de la Fondation pour la prospective et l'innovation et président-fondateur de Leaders pour la Paix.

Étaient présents, outre le président du groupe d’amitié : M. Jean-Marie BOCKEL (UC – Haut-Rhin), Mme Agnès CANAYER (Les Républicains – Seine-Maritime), MM. Guillaume CHEVROLLIER (Les Républicains – Mayenne) et Mathieu DARNAUD (Les Républicains – Ardèche), Mme Jacky DEROMEDI (Les Républicains - Français établis hors de France), MM. Jérôme DURAIN (SOCR – Saône-et-Loire), Rémi FÉRAUD (SOCR – Paris), Michel FORISSIER (Les Républicains – Rhône) et Alain FOUCHÉ (Les Indépendants – Vienne), Mmes Joëlle GARRIAUD-MAYLAM (Les Républicains – Français établis hors de France) et Annie GUILLEMOT (SOCR – Rhône), MM. Benoît HURÉ (Les Républicains – Ardennes), Pierre LAURENT (CRCE – Paris), Jean-Yves LECONTE (SOCR – Français établis hors de France) et Cédric PERRIN (Les Républicains – Territoire de Belfort) et Mme Nelly TOCQUEVILLE (SOCR – Seine-Maritime), membres du groupe d’amitié.

À la demande de M. Claude RAYNAL, disant avoir été interpellé par le changement de ton constaté dans les discours chinois, notamment lors du dernier déplacement du groupe d’amitié en Chine, M. Jean-Pierre RAFFARIN a présenté aux sénateurs son analyse des évolutions en cours en Chine et dans le domaine des relations franco-chinoises.

Ces dernières s’articulent selon lui en trois grands cercles. Le premier concerne les sujets de politique intérieure, où des désaccords existent et devraient perdurer face à la réaffirmation du leadership du parti communiste en Chine. Le deuxième est un cercle de proximité autour d’une vision multilatérale du monde. Enfin, le troisième tourne autour des enjeux commerciaux et de la nécessité d’établir une réciprocité dans l’accès des entreprises aux marchés français et chinois.

Évoquant les préoccupations actuelles de la Chine, M. Jean-Pierre RAFFARIN a insisté sur la gravité de la guerre commerciale, financière et technologique à laquelle celle-ci et les États‑Unis se livrent depuis un an, source d’inquiétudes pour les Chinois, et même de reproches en interne face à l’attitude assertive du président XI Jinping.

M. Jean-Pierre RAFFARIN a ensuite échangé avec les sénateurs sur divers sujets. Répondant à Mme Agnès CANAYER, M. Pierre LAURENT et M. Jean-Yves LECONTE, il a présenté son analyse des routes de la soie et insisté sur la nécessité d’adopter, de façon proactive, une stratégie à la fois française, franco-allemande et européenne, et ce alors que les administrations françaises et européennes se sont jusqu’à maintenant montrées très réservées. Il a également répondu à des questions de M. Cédric PERRIN et de Mme Joëlle GARRIAUD‑MAYLAM sur l’attitude offensive de la Chine, notamment dans le Pacifique et dans la Baltique, de M. Jean-Marie BOCKEL sur les investissements chinois en France, de Mme Nelly TOCQUEVILLE sur les possibilités pour l’Europe d’être identifiée comme un partenaire valable par la Chine, de M. Michel FORISSIER sur les difficultés rencontrées par les entreprises françaises pour s’implanter en Chine et de M. Alain FOUCHÉ sur la coopération franco-chinoise dans le domaine du nucléaire, ainsi qu’à plusieurs questions sur les relations de la Chine avec les États-Unis, la Russie, le Vatican, les pays africains et ses voisins asiatiques.

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