Le 27 novembre 2018, le groupe d’amitié France-Finlande du Sénat a reçu M. Teemu Tanner, ambassadeur de Finlande à Paris. Outre M. Jean-François Husson, président du groupe d’amitié, participaient à l’entretien : Mme Martine Deroche, MM. André Gattolin et Christian Manable, vice-présidents, Mme Vivette Lopez, secrétaire, Mmes Martine Berthet, Colette Mélot et Patricia Morhet-Richaud.

MM. Tanner et Husson ont salué le renforcement des relations bilatérales, dont la visite en août 2018 du Président de la République française à Helsinki, accompagné d’une délégation parlementaire, a marqué une étape importante. L’ambassadeur s’est notamment félicité de la conclusion d’un accord de défense et a souligné que la Finlande était devenue le 10e pays adhérant à l’Initiative européenne d’intervention (IEI), le 7 novembre dernier.

Les échanges ont ensuite longuement porté sur les questions européennes, la Finlande assumant depuis le 21 novembre et pour six mois la présidence du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, avant de se voir confier, au second semestre 2019, la présidence du Conseil de l’Union européenne. L’ambassadeur a rappelé qu’Helsinki et Paris avaient des désaccords sur des sujets tels que la mise en place d’un budget pour la seule zone euro ou encore la taxation des « géants du numérique » (« GAFA »), mais a également rappelé l’attachement de son pays au développement d’une politique de sécurité et de défense commune européenne, dans le respect de l’article 42(7) du Traité de Lisbonne et de la complémentarité avec l’OTAN, dont il n’est pas membre.

La question de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique a également été abordée. Le mix énergétique finlandais est très diversifié et la dépendance à l’égard de la Russie est faible. Comme la France, la Finlande doit relever le défi de la mobilité pour tous et penser l’avenir de son réseau ferroviaire.

Enfin, les participants ont échangé au sujet de l’actualité sociale et politique dans les deux pays. L’expérimentation du « revenu de base » inconditionnel, conduite en Finlande pendant deux ans sur un échantillon de 2 000 personnes sans emploi ou en situation précaire, donnera lieu au début de l’année 2019 à la publication de premiers résultats, mais l’hypothèse d’une généralisation à l’ensemble de la population, très coûteuse, semble déjà exclue.

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