Le jeudi 21 octobre 2021, sous la présidence de M. Roger KAROUTCHI (Les Républicains – Hauts-de- Seine), président, accompagné de M. Hervé MARSEILLE (Union centriste – Hauts-de-Seine), vice-président, le groupe interparlementaire d’amitié France-Israël s’est entretenu avec une délégation ministérielle israélienne composée de M. Elazar STERN (Yesh Atid), ministre du Renseignement, M. Yoav GALLANT, député de la Knesset (Likoud), ancien ministre et ancien commandant du commandement Sud de Tsahal, M. Yossi SHAIN, député de la Knesset (Israel Beitenou), président du groupe d’amitié avec le Parlement européen, M. Eran ORTAL, général de brigade et directeur d’un groupe de réflexion de Tsahal « DADO », M. Ilil Lourya BARANES, lieutenant-colonel et chef du département stratégique de Tsahal consacré à l’Iran, M. Eliezer MAROM, vice-amiral, ancien commandant de la Marine israélienne et ancien directeur exécutif de l’Autorité aéroportuaire israélienne, M. Oz NOY, ancien haut gradé du Shabak, chercheur à l’Institut international pour le contre-terrorisme (ICT – Herzliya), M. Ammon SOFRIN, ancien chef du département du renseignement du Mossad, ancien commandant de l’unité du renseignement militaire de Tsahal, Dr. Jonathan SPYER, directeur du Centre Rubin pour la recherche en relations internationales de l’université Reichman, M. Alon DAVIDI, maire de Sdérot, M. Avihai SHTERN, maire de Kyritat Shmona et Mme Ronit BEN DOR, chargée d’affaires, ministre plénipotentiaire près l’Ambassade d’Israël en France.

Les échanges ont porté principalement sur la situation géopolitique au Moyen-Orient.

À ce titre, les relations entre Israël et la Turquie ont été abordées ; autrefois très amicales, elles se sont aujourd’hui complexifiées.

La délégation a également fait part de sa préoccupation majeure s’agissant de la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan. Elle a estimé que la Russie cherchait à renforcer son influence dans les pays limitrophes, en particulier avec l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kazakhstan. La Turquie serait prête, selon elle, à dialoguer avec les talibans dans le but de stabiliser la région, tandis que l’Iran laisserait planer le doute sur sa future relation avec l’Afghanistan. Si des inquiétudes ont été exprimées par la délégation quant à une possible confrontation entre les intérêts croissants de ces deux pays dans la région, elle a jugé que cette déstabilisation potentielle ne devrait pas dépasser le cadre régional.

La question iranienne a également été évoquée. Selon la délégation, le développement par l’Iran de son programme nucléaire constitue une menace croissante pour la stabilité de la région. Face à cette évolution, Israël souhaite apporter une réponse ferme sur les plans politiques, économiques et militaires, notamment en soutenant un renforcement de la procédure de contrôle des installations nucléaires iraniennes. L’influence de l’Iran à travers divers mouvements tels que le Hamas et le Jihad islamique palestinien, ou encore le Hezbollah libanais, a par ailleurs été soulignée.

La délégation a ensuite évoqué les conflits en Syrie, auquel Israël a apporté une aide humanitaire, ainsi qu’au Yémen, impliquant l’Iran et l’Arabie saoudite.

Puis elle a fait état de la signature des accords d’Abraham, y voyant un instrument au service de la paix. Les membres de la délégation ont émis le vœu que les pays non encore signataires (Liban et Syrie notamment) puissent les rejoindre afin de former une alliance stratégique en faveur d’une stabilité régionale.

Soulignant en conclusion l’importance de la relation France-Israël et Union européenne-Israël pour l’avenir du Moyen-Orient, M. Roger Karoutchi, président, et la délégation, se sont accordés sur leur volonté commune de continuer à développer les liens entre les groupes d’amitié des deux pays.

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