Le résumé
Les unités d'élite de la gendarmerie et de la police nationales sont au nombre de trois : le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), l'unité du RAID de la police nationale et la brigade de recherche et d'intervention de la préfecture de police (BRI-PP). Ces unités de « dernier recours » se voient confier les missions les plus dangereuses, complexes ou sensibles dans quatre domaines principaux : interventions en situation de crise, interpellations difficiles, protection rapprochée, et rétablissement de l'ordre.
M. Bruno Belin, rapporteur spécial des crédits de la mission « Sécurités » de la commission des finances du Sénat, constate que ces unités apportent une contribution de très haut niveau à la lutte contre toutes les formes de criminalité ou de danger significatif portant sur l'ordre public, la population ou les personnes et intérêts essentiels. En dépit d'effectifs variables et de spécificités propres à chaque unité, l'articulation de leurs compétences géographiques permet une couverture équilibrée du territoire. Leur coexistence est, en outre, gage de complémentarité.
Au cours de la dernière décennie, les unités d'élite ont connu une hausse de leur engagement se matérialisant, quantitativement, par une augmentation de leur niveau d'activité et, qualitativement, par le durcissement des menaces auxquelles elles ont vocation à répondre. Dans ce contexte, si les moyens des unités ont augmenté, ils ne satisfont pas tous les besoins essentiels.
Pour le rapporteur spécial, il importe aujourd'hui d'y répondre, notamment en termes de véhicules utilisés pour les opérations réalisées, d'acquisition des matériels spécifiques nécessaires (protection et armements) ainsi que d'effectifs et d'investissements immobiliers à la hauteur des enjeux