- État civil :
- Né le 28 août 1782
Décédé le 15 janvier 1858 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//961]
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//962]
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//961]
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Pair de France
Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 5 mars 1819
Monarchie de juillet - Prête serment à Louis-Philippe (1830)
Pair de France
ARGOUT (APOLLINAIRE-ANTOINE-MAURICE, COMTE D'), pair de France en 1819, ministre sous Louis-Philippe et sénateur du second Empire, né à Vasselin (Isère), le 28 août 1782, mort à Paris, le 15 janvier 1858, issu d'une vieille famille du Dauphiné, débuta dans l'administration comme receveur des contributions à Anvers (1806), devint inspecteur (1811), maître des requêtes au Conseil d'Etat (1814), puis en service extraordinaire et préfet des Basses-Pyrénées en 1815. Ensuite préfet du Gard, il avait réussi à calmer les passions politiques, très excitées dans ce département, quand M. Decazes le nomma pair de France, le 5 mars 1819. Il y défendit le ministère, notamment contre les violentes attaques de M. Clausel de Caussergues, et vota constamment avec la droite modérée. Aux journées de Juillet 1830, il s'efforça d'obtenir le retrait des ordonnances; on a même dit, qu'avec M. de Sémonville, il engagea le duc de Raguse, qui était à la tête des forces militaires, à arrêter les ministres, et à transiger, au nom du roi, avec les insurgés. Le 29 juillet, tous les deux se rendirent à Saint-Cloud, auprès du roi, et ne purent obtenir que la formation d'un nouveau ministère; ils vinrent en apporter la nouvelle à l'Hôtel de Ville, où ils furent fort mal reçus. M. d'Argout retourna à Saint-Cloud avec M. de Virolles le lendemain, et arracha enfin à Charles X la révocation des ordonnances; mais quand ils se présentèrent devant la commission municipale, on refusa de recevoir les pièces, par ces mots : Il est trop tard ! Les opinions modérées du comte d'Argout s'accommodèrent de la monarchie de Juillet, et, dès le 17 novembre 1830, il entra dans le ministère Laffitte comme ministre, de la marine, en remplacement du général Sébastiani ; il resta comme ministre du Commerce et des Travaux publics dans le cabinet Casimir Périer, le 13 mars 1831, et dans le ministère Soult (11 octobre 1832); il prit le portefeuille de l'Intérieur et des Cultes, du 31 décembre 1832 au 4 avril 1834, date à laquelle il fut remplacé par Thiers, et devint gouverneur de la Banque de France. Le 18 janvier 1836, il remplaça au ministère des Finances M. Humann démissionnaire, garda ce poste dans le cabinet Thiers du 22 février suivant, et tomba avec ce ministère, le 6 septembre sur le refus du roi d'intervenir dans les affaires d'Espagne. Il reprit le poste moins tourmenté de gouverneur de la Banque de France, qu'il ne quitta plus. Nommé le 7 octobre 1847 grand croix de la Légion d'honneur, il fit partie de la première promotion des sénateurs du second empire, le 26 janvier 1852. Sous le gouvernement de Juillet, le nez de M. d'Argout fut la cible des traits les plus piquants des caricaturistes; après Louis-Philippe, ce fut certainement le ministre le plus malmené par la Caricature et par le Charivari; Barthélemy ne le ménagea guère aussi dans la Nemésis; mais ces attaques firent plus pour sa popularité que ses services ministériels et parlementaires.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Apollinaire-Antoine-Maurice
ARGOUT
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