État civil :
Né le 4 septembre 1788
Décédé le 1er mai 1865
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

COIGNY (AUGUSTIN-LOUIS-JOSEPH-CASIMIR-GUSTAVE FRANQUETOT, DUC DE), petit-fils du précédent, pair de France, né à Paris, le 4 septembre 1788, mort à Paris, le 1er mai 1865, était âgé d'environ trois ans au moment de l'émigration de son grand-père le maréchal duc de Coigny, et de ses père et mère, le marquis et la marquise de Coigny. Il fut laissé en France aux soins de son aïeule maternelle, et fit ses études dans un lycée de Paris. En 1805, il quitta le collège pour entrer dans le 9e régiment de dragons, ou il obtint bientôt le grade de maréchal des logis. En février 1807, il fut nommé sous-lieutenant au régiment de Berg infanterie, et passa ensuite avec ce grade au 11e régiment de chasseurs à cheval. Détaché de son corps dans le cours de la même année, il fit momentanément partie de l'ambassade de France à Constantinople. Le général Sebastiani étant parvenu à faire déclarer la guerre à la Russie par la Porte, M. de Coigny fut envoyé en mission prés de Passvan-Ouglou, pacha de Vindi, puis près de Mustapha Baïractar, Séraskier général de l'armée ottomane ; il n'avait encore que dix-neuf ans. Il fit, à l'armée turque, toute la campagne, et s'enferma avec elle dans la forteresse de Giurgiova, contre laquelle vinrent échouer tous les efforts des Russes. Nommé successivement lieutenant en 1808, et capitaine aide-de-camp du général Sebastiani en 1810, il fit en Espagne les campagnes de 1808, 1809, 1810 et 1811, et y fut blessé deux fois, passa de là en Russie (1812), et reçut à la batailla de Smolensk un coup de feu qui nécessita l'amputation du bras droit. A la Restauration, il était chef d'escadron et membre de la Légion d'honneur. Le 6 juillet 1814, il fut nommé colonel de cavalerie, et, le 15 mars 1815, le duc de Berry se l'attacha en qualité d'aide-de-camp. Après la mort du duc, il fut attaché au duc de Bordeaux. Le 24 juin 1821, M. de Coigny fut admis à succéder au titre de duc et à la pairie de son grand-père, décédé gouverneur des Invalides (V. p. haut). Il siégea dans la Chambre haute, parmi les royalistes constitutionnels, et parla à plusieurs reprises contre les propositions de lois qui lui parurent porter atteinte à la liberté, Charles X le laissa simple colonel de cavalerie. En 1830, il avait tenté auprès du vieux roi d'inutiles démarches pour obtenir la l'évocation des ordonnances. Le 1er août, comme toute la partie ardente de la population de Paris voulait se porter en masse sur Rambouillet, le duc d'Orléans eut peur pour les jours de son cousin, et voulut lui constituer une garde de son choix. M. de Coigny fut appelé au Palais-Royal ; on lui proposa de se rendre auprès du prince déchu. « Avant d'accepte, il demanda un quart d'heure; ce quart d'heure, il l'employa à courir chez M. le duc de Mortemart, et ce ne fut que sur une invitation écrite et signée de la main de ce chargé de pouvoirs de Charles X, que M. de Coigny se décida à se rendre à Rambouillet. Arrivé au milieu de la nuit, M. de Coigny eut une longue entrevue avec le roi déchu, qui commença par refuser les sauvegardes, observant qu'entouré encore d'une garde nombreuse, il n'avait pas besoin d'avoir de pareils moyens. Alors M. de Coigny, après avoir fuit de vains efforts pour éclairer ce malheureux prince sur la triste réalité de sa position, lui offrit de l'accompagner sur tous les points de France où il croirait pouvoir lutter pour le triomphe de sa cause, ne lui dissimulant pas toutefois que, s'il quittait le sol français, rien ne l'empêcherait de se rattacher à tout ce qui pourrait sauver son pays des horreurs de l'anarchie. Charles X lui répondit qu'il ferait bien, mais que [pour lui, n'ayant eu le temps d'organiser nulle part aucune force de résistance, il se décidait à passer en Angleterre. » (Biographie des hommes du jour, par Germain Sarrut et B. Saint-Elme.) M. de Coigny prêta serment au nouvel ordre de choses, non sans entourer ce serment de quelques restrictions et de quelques regrets. Devenu chevalier d'honneur de la duchesse d'Orléans (1837), il fut promu maréchal de camp, le 22 janvier 1843, et grand officier de la Légion d'honneur le 23 mars 1845.- Retraité comme maréchal de camp le 8 juin 1848.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Augustin-Louis-Joseph-Casimir-Gustave Franquetot COIGNY

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