CRILLON François-Félix-Dorothée des Balbes de Berton, comte de Crillon

Pair de France

CRILLON (FRANÇOIS-FÉLIX-DOROTHÉE DES BALBES DE BERTON, DUC DE), frère du précédent, député aux États-Généraux de 1789 et pair de France, né à Paris le 22 juillet 1748, mort à Paris le 27 janvier 1820, porta d'abord le titre de comte de Berton, puis de comte de Crillon; il était maréchal de camp et grand bailli d'épée du Beauvoisis lorsqu'il fut élu, le 14 mars 1789, député de la noblesse aux Etats-Généraux par le bailliage de Beauvais. Comme son frère, il embrassa la cause populaire, fut des premiers à se réunir au tiers, mais parla toujours en faveur des droits de la couronne. Il réunit chez lui la Société des Amis de la Constitution, qui devint le club des Feuillants. Lors de la division du royaume en départements, il se prononça pour la division des départements en districts, et pour la liberté électorale. Il vota pour le remplacement de la gabelle, pour le jury, parla sur l'organisation administrative du royaume, contre l'admission des régiments étrangers dans l'armée, pour le maintien des droits du pape sur Avignon, pour l'émission de petites coupures d'assignats, et demanda, lors de la fuite de Varennes, la nomination d'un comité exécutif de cinq membres. Il vécut dans la retraite pendant la Révolution, et devint, sons l'Empire, membre du conseil général de l'Oise. La seconde Restauration le nomma pair de France, le 17 août 1815 ; dans le procès du maréchal Ney, il vota pour la mort, fut créé duc, le 11 juin 1817, et siégea à la Chambre Haute dans l'opposition constitutionnelle.