- État civil :
- Né le 6 octobre 1749
Décédé le 12 mai 1824 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//962]
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Pair de France
Première Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 4 juin 1814
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Seconde Restauration - Révoqué le 24 juillet 1815, nommé de nouveau pair le 5 mars 1819
Pair de France
DEJEAN (JEAN-FRANÇOIS-AIMÉ, COMTE), membre du Sénat conservateur, ministre, pair de France en 1814, pair des Cent-Jours et pair de France en 1819, né à Castelnaudary (Aude), le 6 octobre 1749, mort à Paris, le 12 mai 1824, était le fils d'un subdélégué de l'intendance de Languedoc. Il fit ses études chez les Bénédictins de Sorèze, entra à l'école du génie de Mézières en 1766, en sortit lieutenant, fut employé dans plusieurs places fortes, et était, depuis 1781, ingénieur en chef en Picardie, au moment de la Révolution. Chevalier de Saint-Louis, il fut nommé, en 1791, commandant en second des gardes nationales de la Somme, puis membre de l'administration du département. Il servit sous Dumouriez (1792-1793), et donna sa démission de capitaine du génie à la nouvelle de la mort de Louis XVI; mais la lettre de démission fut retirée par lui, en raison des revers éprouvés par l'armée au même moment. Il commanda le génie sous Pichegru, concourut aux sièges de Nimègue, d'Ypres, de Courtrai, passa général de brigade (juin 1795) et inspecteur général des fortifications. Nommé général de division (16 octobre 1795) après avoir habilement préparé le passage du Rhin, il fut mis à la tête des troupes franco-bataves, et destitué, le 23 septembre 1797, pour avoir refusé d'associer son armée aux plaintes de l'armée d'Italie contre les Conseils. En 1799, le comité des fortifications demanda et obtint sa mise en activité; après le 18 brumaire, il fut nommé conseiller d'Etat et premier inspecteur du génie. Il suivit Bonaparte eu Italie, fut chargé de veiller à l'exécution de la convention qui suivit la victoire de Marengo, organisa le gouvernement de Gênes, où il résida pendant deux ans, et revint à Paris pour prendre, le 21 ventôse an X, le portefeuille de la guerre, qu'il garda jusqu'au 2 janvier 1810. Il montra dans son administration autant de vigilance que de fermeté, fut nommé grand cordon de la Légion d'honneur le 10 prairial an XIII, président du collège électoral de la Somme, lieutenant général du génie, comte de l'Empire (1er juin 1808) et, lorsqu'il quitta le ministère pour des motifs administratifs, membre du Sénat conservateur (5 février 1810). Il présida en 1812, le conseil de guerre qui jugea le général Malet, et ne vota pas la déchéance de l'empereur (avril 1814), Il reconnut néanmoins le gouvernement provisoire, fut mis par la Restauration à la tête de la 11e division militaire (Bordeaux, n'y fit qu'un court séjour, fut nommé pair de France, le 4 juin 1814, puis gouverneur de l'Ecole polytechnique et président de la commission de liquidation de l'arriéré. Pendant les Cent-Jours, l'Empereur lui rendit les fonctions d'inspecteur général du génie, et le comprit sur la liste de ses pairs (2 juin 1815); le comte Dejean remplit aussi, par intérim, le poste du grand-chancelier de la Légion d'honneur. L'ordonnance royale du 20 Juillet 1815 le priva de tous ces emplois, mais, le 10 décembre 1817, il fut mis à la tête d'une subdivision militaire, et fut compris dans la fournée de pairs créée par le ministère Decazes, le 5 mars 1819; il siégea à la Chambre haute parmi les défenseurs des libertés octroyées par la Charte. Le comte Dejean fut admis à la retraite comme inspecteur général du génie, le 19 septembre 1821. On a de lui : Description d'un nouveau moyen pour la conservation illimitée des grains et farines (Paris, s. d.).
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-François-Aimé DEJEAN
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