- État civil :
- Né le 20 octobre 1762
Décédé le 2 février 1845
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 19 novembre 1831
Pair de France
ÉMERIAU (MAURICE-JULIEN, COMTE), pair des Cent-Jours et pair de France, né à Carhaix (Finistère) le 20 octobre 1762, mort à Toulon (Var) le 2 février 1845, appartenait à une famille d'origine écossaise. Il s'engagea comme volontaire dans la marine royale à quinze ans, et servit dans la guerre d'Amérique. Il fit la campagne de 1778, assista à douze combats ou sièges, et reçut trois blessures. Le comte d'Estaing le remarqua au siège de la Grenade et à la prise de Savanah, ou il entra le premier dans la tranchée. Nommé lieutenant de frégate à 18 ans, décoré de l'ordre américain de Cincinnatus, lieutenant de vaisseau en 1791, il combattit les insurgés de Saint-Domingue et ramena en France un grand nombre de vaisseaux qui se trouvaient arrêtés au Cap. Capitaine de vaisseau lors de l'expédition d'Egypte sur le Spartiate, il fit d'abord la campagne comme chef de file de l'armée, puis il fut nommé commandant de la première division d'avant-garde. A Aboukir (1798) il combattit à la fois quatre vaisseaux anglais, dont l'un commandé par Nelson, désempara le vaisseau amiral, reçut plusieurs blessures dans l'action, mais fut contraint d'amener son pavillon. En témoignage de son admiration, Nelson lui fit rendre son épée. Contre-amiral en 1802 il fut nommé préfet maritime de Toulon (1804). En 1803, il avait pris part à l'expédition de Saint-Domingue, rétabli les communications sur le sud de l'île, sauvé Port-au-Prince, et, au retour, commandé l'aile droite de la flottille. Le 19 frimaire de l'an XII, il fut nommé membre de la Légion d'honneur, et créé comte de l'Empire le 3 décembre 1810; il administra le port de Toulon jusqu'en 1811, et fut mis cette même année à la tête d'une escadre de 15 vaisseaux de ligne et de 10 frégates, comme vice-amiral. Chargé de l'inspection des côtes de Ligurie (7 avril 1813) et, la même année, promu grand officier de la Légion d'honneur, il fut bloqué dans Toulon, en 1814, par une flotte anglaise, portant 22,000 hommes, et ne se rendit pas. A la première Restauration, il arbora le pavillon blanc, et signa un armistice avec lord Exmouth. 4,000 Français retenus prisonniers à l'île de Cabrera lui durent la liberté. Louis XVIII le nomma membre de la commission de réorganisation de la marine (19 mai 1814), lui donna (9 juin 1814) la croix de Saint-Louis, et, le 24 août suivant, le grand cordon de la Légion d'honneur. Après le retour de l'île d'Elbe, Napoléon le nomma membre de la Chambre des pairs; mais il n'assista à aucune des séances de cette Assemblée. Il n'en fut pas moins disgracié à la seconde Restauration, rayé du cadre des amiraux en activité, et admis à la retraite d'office en juillet 1816. Après la révolution de 1830, le nouveau gouvernement le fit entrer à la Chambre des pairs (19 novembre 1831), où il siégea jusqu'à sa mort.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Maurice-Julien ÉMERIAU
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