ESCARS Amédée-François-Régis Péruse, duc d'Escars

Pair de France

ESCARS (AMÉDÉE-FRANÇOIS-RÉGIS PERUSSE, DUC D'), pair de France, né à Chambéry (Savoie) le 30 septembre 1790, mort à Cannes (Alpes-Maritimes) le 18 janvier 1868, fils du précédent, suivit comme tous les siens la carrière des armes. Mestre-de-camp à la fin de l'émigration, il fut attaché comme aide-de-camp et gentilhomme d'honneur au duc d'Angoulême en 1814, et fait, le 10 août de cette année, chevalier de Saint-Louis. Il fit partie de l'état-major de l'armée du Midi en 1815; il en commandait l'avant-garde, quand, le 30 mars, il repoussa, en avant de Montpellier, les troupes du général Debelle. Quatre jours après, il fut nommé maréchal de camp : il suivit le due d'Angoulême, lorsque ce prince fut obligé de s'embarquer à Cette pour 1 Espagne. La seconde Restauration lui rendit ses honneurs et dignités, et, le 12 février 1823, il fut appelé à siéger, par droit héréditaire, à la Chambre des pairs, en remplacement de son père, décédé le 30 décembre précédent. Il prit part à la guerre d'Espagne (1823), exerça le commandement supérieur du grand quartier général à Madrid, et dirigea avec distinction la deuxième colonne d'attaque à la prise du Trocadéro, le 31 août. Elevé, le 1^er septembre de la même année, à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur, fait commandeur de l'ordre de Saint-Louis le 8 novembre, il fut promu, en décembre, au grade de lieutenant-général des armées du roi. Le titre de duc fut attaché à sa pairie par une ordonnance de Charles X en date du 30 mai 1825. Il commandait une division de l'armée expéditionnaire en Algérie (juillet 1830), lorsque la chute de la branche aînée lui fit donner sa démission de tous ses emplois. Il alla visiter Charles X en exil, et, de retour en France, se tint éloigné des affaires publiques. Il resta, jusqu'à sa mort, un des représentants autorisés du comte de Chambord.