- État civil :
- Né le 14 juin 1783
Décédé le 4 juin 1849
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Pair de France
FORBIN-JANSON (CHARLES-THÉODORE-PALAMÈDE-ANTOINE-FÉLIX DE), pair des Cent-Jours, né à Paris le 14 juin 1783, mort à Paris le 4 juin 1849, de la même famille, mais d'une autre branche que le précédent, suivit les siens en émigration et ne revint en France qu'après le 18 fructidor. Son père avait dû à une naturalisation allemande sa radiation de la liste des émigrés; le jeune Forbin-Janson vécut donc d'abord en France comme étranger, avec le titre officiel de chambellan du roi de Bavière. En 1806, il sollicita un emploi de Napoléon; mais la paix signée après la journée d'Austerlitz rendit cette démarche inutile. Ayant renouvelé sa demande après les désastres de Russie, il fut agréé par l'empereur en qualité de chambellan. Nommé, en 1814, chef de légion des gardes Impériales de la Nièvre, il quitta ce poste presque aussitôt, pour lever un corps de partisans destiné à agir sur les derrières de l'armée autrichienne qui occupait la Bourgogne. Avec quinze ou dix-huit cents hommes, mal armés et équipés, il réussit à intercepter les communications de l'ennemi et à se livrer avec avantage à une suite d'escarmouches et de surprises de postes, qui, d'ailleurs, n'influèrent pas sur la marche des événements. Après l'abdication, M. de Forbin-Janson se rendit à Paris. Les partisans de la royauté le tinrent à l'écart de leurs conseils, le considérant comme un ennemi dangereux. Mais les Cent-Jours le rappelèrent aux honneurs. Il assista à rentrée de Napoléon aux Tuileries, fut nommé colonel de cavalerie, et, peu de jours après (2 juin 1815), pair de France. Il fit la campagne de Waterloo dans l'état-major impérial et fit ensuite partie, comme secrétaire de la Chambre des pairs (il remplaçait le comte de Valence, absent), du grand conseil tenu aux Tuileries et où ne furent appelés que les membres du gouvernement provisoire, les maréchaux, les présidents et secrétaires des deux Chambres. Il s'agissait de délibérer si notre armée, composée des débris de Waterloo, à laquelle venaient de se réunir le corps du maréchal Grouchy et les dépôts des corps l'appelés de tous les points de la France, livrerait une nouvelle bataille sous les murs de Paris ou se retirerait derrière la Loire, laissant Paris dans l'obligation de capituler. Le président du gouvernement, Fouché, parla en faveur de ce dernier parti, le seul possible, le seul convenable, dit-il, dans l'extrémité où nous étions réduits. Mais Forbin-Janson représenta avec forcé la honte dont une telle résolution pouvait nous couvrir; son avis ne fut pas écouté, et sa protestation contre l'évacuation de Paris lui valut d'être inscrit sur la liste de proscription, dite des « Trente-Huit », qui fut signée par Louis XVIII quelques jours après. Il se rendit en exil, refusa, dans une lettre qui fut livrée à l'impression sous ce titre : Lettre du comte de Forbin-Janson à M. le comte Decazes, de solliciter sa grâce, et ne revint eu France qu'en 1820. Depuis lors, il resta, étranger à, la politique, s'occupa d'agriculture et fonda, dans le département de Vaucluse, une importante manufacture de sucre indigène.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de
Charles-Théodore-Palamède-Antoine-Félix FORBIN-JANSON
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