- État civil :
- Né le 24 juin 1774
Décédé le 25 juin 1838
-
Pair de France
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 11 octobre 1832
Pair de France
HAXO (FRANÇOIS-NICOLAS-BENOIT, BARON), pair de France, né à Lunéville (Meurthe) le 24 juin 1774, mort à Paris le 25 juin 1838, « fils du sieur Nicolas-Benoît Haxo, conseiller du roi, maître particulier des eaux et forêts de France au département de Lunéville, et de dame Marie-Catherine Hurtevin-Montauban, son épouse, » était le neveu du général républicain Nicolas Haxo, qui mourut au combat de la Roche-sur-Yon en 1794. Sa mère l'envoya faire ses études à Paris. Elève sous-lieutenant à l'école d'artillerie de Châlons-sur-Marne le 1er septembre 1792, il fut nommé, l'année d'après, lieutenant dans une compagnie de mineurs, passa au corps du génie comme capitaine en 1794, et fit campagne jusqu'en 1796. Après avoir assisté au siège de la tête de pont de Mannheim et au blocus de Mayence, il fut appelé à Paris pour y suivre les cours de l'Ecole polytechnique. Son éducation théorique complétée, Haxo fut chargé de travaux importants a Genève, suivit le premier consul en Italie, assista aux combats de Monzabano et de Caldiero, et reçut, en 1801, le grade de chef de bataillon. Ses études au point de vue de la défense militaire furent très appréciées : le premier, il introduisit dans la rédaction des plans et projets l'emploi en grand des courbes horizontales équidistantes, pour représenter la surface du terrain. Haxo travailla aux fortifications de la Rocca d'Anfo, de Venise et de Mantoue ; celles de Peschiera lui fournirent une occasion exceptionnelle de se signaler à l'attention de l'empereur, dont il n'hésita pas à combattre l'avis touchant les mesures nécessaires pour la défense de l'Italie. En 1807, le commandant Haxo fut envoyé au sultan Selim pour l'aider à fortifier Constantinople et le détroit des Dardanelles. Il se montra très favorable au maintien de l'empire Ottoman et très hostile à l'idée d'une sorte de croisade française pour la résurrection de la nation grecque. Rappelé en France, il passa en Espagne (1808) et se distingua au siège de Saragosse, où il obtint le grade de colonel. Après la prise de Mequinenza, il fut promu général de brigade et choisi par Napoléon comme aide-de-camp. A peine arrivé, en 1811, à son poste de commandant du génie de l'armée d'Allemagne, sous les ordres du maréchal Davout, il fut chargé de reconnaître l'état de toutes les forteresses que la France occupait dans la Poméranie, la Prusse, la Silésie et la Pologne. Il remplit cette mission avec succès, fit exécuter des travaux considérables, fut créé baron de l'Empire le 13 mars 1811, partagea les fatigues et les périls de la campagne de 1812, à Mohilew, à Smolensk, à la Moskowa, et reçut de l'empereur, le 5 décembre, au milieu de la retraite, le brevet de général de division. Echappé à ce désastre, il faillit être enlevé à Koenigsberg par la maladie. Chargé du gouvernement de Magdebourg (6 mars 1813), il fut ensuite appelé à Dresde et placé à la tête du génie de la garde impériale. Pendant les négociations de Prague, il eut à reconnaître les frontières de Bohême entre Dresde et Liobstadt. Blessé à Kulm, d'un éclat d'obus dans la poitrine, il fut emmené en captivité : la paix de 1814 le ramena de Hongrie en France, où le gouvernement de la Restauration lui fit bon accueil. Lors du retour de Napoléon, il commandait le génie dans l'armée que le duc de Berry essaya d'organiser en avant de Paris; mais le prince dut bientôt quitter la France et le général Haxo, devenu libre, vint se mettre à la disposition de l'empereur, qui le rappela au commandement en chef du génie de la garde impériale. Haxo assista à la bataille de Waterloo et suivit l'armée, après la capitulation de Paris, sur les bords de la Loire. Ses démarches pour obtenir que l'armée ne fût pas licenciée étant demeurées vaines, il se retourna vers. le gouvernement royal et ses services ne furent point repoussés. On le vit siéger dans le conseil de guerre qui condamna à mort par contumace le général Lefebvre-Desnouettes. Peu de temps après, il fut nommé inspecteur général des fortifications. Il s'occupa alors à réédifier les places fortes de la France, et fit preuve d'une dévorante activité. Belfort, Grenoble, Besançon, Dunkerque, Saint-Omer, Sedan, le fort de l'Ecluse et plus de soixante forteresses furent réparés et améliorés par ses soins et sur ses projets. Rallié à la monarchie de Louis-Philippe, le général Haxo fut, lors de l'expédition de Belgique, appelé à conduire le siège de la citadelle d'Anvers : malgré des difficultés nombreuses, il ne lui fallut que vingt-quatre jours de tranchée et de travaux pour forcer l'ennemi à capituler (23 novembre 1832). Le 11 octobre précédent, une ordonnance royale l'avait nommé pair de France. Conseiller d'Etat depuis 1831, il reprit également sa place au comité des fortifications; sa part dans les délibérations fut très importante. Le général Haxo s'y prononça en faveur du système d'une enceinte bastionnée pour la capitale, contrairement à l'opinion de la plupart des autres généraux du génie qui préféraient une ceinture de forts détachés. On sait qu'en 1840, deux ans après la mort du général Haxo, on s'efforça de combiner les deux systèmes, et que l'enceinte continue fut exécutée pour contrebalancer l'effet des forts détachés. Le général Haxo était, depuis le 9 janvier 1833, grand-cordon de la Légion d'honneur.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de François-Nicolas-Benoît HAXO
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr