- État civil :
- Né le 16 août 1765
Décédé le 23 avril 1844
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Pair de France
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 11 septembre 1835
Pair de France
LEDRU DES ESSARTS (FRANÇOIS-ROCH, BARON), pair de France, né à Chantenay (Sarthe) le 16 août 1765, mort à Champrosay (Seine) le 23 avril 1844, « fils de maître André-jean Ledru, notaire royal de la paroisse de Chantenay, et de demoiselle Madeleine Lenoir », fit ses études an Mans chez les Oratoriens, et s'engagea, on 1792, dans le 2e bataillon de la Sarthe. Il fit campagne dans le Nord, et assista au bombardement de Lille et aux batailles d'Hondschoote et de Wattignies. Chef de bataillon le 18 prairial an II, il se distingua au passage du Tagliamento, et à la prise de Gradisca, et suivit la campagne des Abruzzes avec Championnet. Blessé à la bataille de la Trebbia et nommé chef de brigade le 1er messidor an VII, il fit successivement partie de l'armée d'Italie avec Masséna, de la division de Bruges et de l'armée du camp de Boulogne. Nommé membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), et officier (15 prairial), il prit part à la campagne d'Austerlitz en qualité de colonel du 55e de ligne, et contribua au succès de la bataille, on s'emparant, à la tête de quelques bataillons, du plateau de Pratzen. Nommé, peu après, général de brigade, il fit encore la campagne de 1806 et de 1807, assista à Léna, fut blessé à Nordhausen, et combattit à Hoff et à Eylau où il fut si grièvement blessé qu'il passa pour mort. Le 10 juin de la même année, il se signala à Heilsberg, fut nommé commandeur de la Légion d'honneur (11 juillet), et coopéra à la prise de Koenigsberg. Créé baron de l'empire le 24 février 1809, sous le titre de baron des Essarts, il fit la campagne du Danube dans le corps d'armée de Masséna, et combattit à Eckmühl, à l'île Lobau et à Aspern où une balle lui traversa le cou. Envoyé alors en France, il fut nommé général de division (juillet 1811), et reçut, au moment de la campagne de Russie, le commandement d'une division du corps de Ney. Il assista aux batailles de Krasnoï, de Smolensk et de la Moskowa, forma, lors de la retraite, l'arrière-garde de l'armée, échappa à Kutusoff par une habile marche de flanc, et franchit le dernier la Bérésina. En 1813, il se distingua à Bautzen, à Leipsig et à Hanau, avec le 11e corps d'armée, et, en 1814, combattit sous les murs de Paris. Il protesta contre la défection du duc de Raguse, et s'interposa pour empêcher le général Souham d'être maltraité par ses troupes ; mais il ne put, avec ses troupes, gagner Fontainebleau, dont les alliés avaient déjà coupé les communications. A la première Restauration, il fut chargé de la réorganisation des 1er et 2e de ligne et des 1er et 2e légers. Pendant les Cent-jours, l'empereur l'envoya à l'armée des Alpes, sous les ordres de Suchet. En 1817, il constitua les trois régiments suisses à la solde de la France, fut nommé, en 1818, inspecteur général d'infanterie, et refusa, en 1819, le commandement de la 19e division (Lyon) ; mais Gouvion Saint-Cyr le nomma d'office à Grenoble pour rétablir l'ordre après le procès et la condamnation de Didier. Depuis cette époque, il fut employé aux inspections, et, en 1830, il était, en cette qualité, à la division de Paris. Le gouvernement de juillet lui confia la mission délicate de licencier les régiments dits « de la Charte », nés des trois journées; il en forma neuf bataillons d'infanterie légère, et versa également les anciens soldats de la garde royale dans les 65e et 66e de ligne qui se battirent à Anvers, à Ancône et à Oran. Admis à la retraite, comme lieutenant-général, le 11 juin 1832, il fut nommé pair de France le 11 septembre 1835. Il siégea à la Chambre haute, dans la majorité ministérielle, jusqu'à sa mort
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de François-Roch LEDRU DES ESSARTS
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