État civil :
Né le 14 septembre 1773
Décédé le 22 avril 1822
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

LEFEBVRE-DESNOUETTES (CHARLES. COMTE), pair des Cent-jours, né à Paris le 14 septembre 1773, mort à bord de l'Albion près Kingsdale (Irlande) le 22 avril 1822, fils d'un marchand de drap, s'échappa du collège des Grassins, où il faisait ses études, pour s'engager dans un régiment d'infanterie. Trois fois ses parents achetèrent son congé ; il se l'engagea et, à la Révolution, entra dans la légion allobroge. Sous-lieutenant de dragons en 1793, il fit une partie des campagnes de Sambre et Meuse et d'Italie et prit part à la bataille de Marengo, comme aide de camp du premier consul. Chef d'escadron dans la garde consulaire, commandeur de la Légion d'honneur (19 frimaire an XIII), il servit dans la campagne d'Autriche, en qualité de colonel de dragons, se distingua à Austerlitz et eut une mention spéciale dans les bulletins de la grande armée. Général de brigade le 19 septembre 1806, il resta quelque temps au service du roi Jérôme, fut promu général de division le 28 août 1808, créé comte de l'Empire le 10 septembre suivant, alla en Espagne, fut blessé au combat de Benavent (janvier 1809), tomba entre les mains des Anglais, d'où il revint en France, et reçut (1809) le commandement des chasseurs à cheval de la garde. En 1812, il resta attaché à la personne de l'empereur, fit la retraite de Russie à ses côtés, prit part à la campagne de Saxe, se distingua à Bautzen, fut battu à Altenbourg, et fut nommé grand-croix de l'Ordre de la Réunion (3 avril 1813); il fut blessé à Brienne (29 janvier 1814). Après l'abdication, il commanda l'escorte qui accompagna Napoléon jusqu'à Beaune, reçut la croix de Saint-Louis de Louis XVIII, et fut maintenu à la tête des chasseurs de la garde, devenus chasseurs royaux, En apprenant le débarquement de l'île d'Elbe, il souleva son régiment, rejoignit le général Lallemand et se porta sur La Fère afin de s'emparer de l'arsenal. La résistance du général d'Aboville empêcha ce projet de réussir. Lefebvre-Desnouettes se dirigea alors vers Compiègne, où il tenta vainement d'entraîner le régiment des chasseurs de Berry. Voyant déjà se manifester quelque hésitation dans sa troupe, il l'abandonna, parvint à échapper aux poursuites de la police et se réfugia chez le général Rigaud, commandant du département de la Marne. Nommé pair des Cent-jours le 2 juin 1815, il partit avec Napoléon pour l'armée du Nord, se battit à Fleurus et chargea une dernière fois à Waterloo. Compris, à la seconde rentrée des Bourbons, dans l'article 1er de l'ordonnance du 24 juillet 1815, il fut condamné à mort par contumace, en mai 1816, par le deuxième conseil de guerre de la première division militaire; il avait pu se réfugier aux Etats-Unis. En 1822, le désir de revoir sa femme, alors en Belgique, lui fit prendre passage sur l'Albion qui faisait voile vers ce pays; mais le navire sombra en vue des côtes d'Irlande, et il périt dans ce naufrage. L'empereur Napoléon lui avait laissé par testament 150,000 francs.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles LEFEBVRE-DESNOUETTES

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