- État civil :
- Né le 10 décembre 1765
Décédé le 12 novembre 1851
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Pair de France
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 3 octobre 1837
Pair de France
MARCHAND (JEAN-GABRIEL, COMTE), pair de France, né à l'Albenc (Isère) le 10 décembre 1765, mort au château de Saint-Laumer, commune de Saint-Ismier (Isère) le 12 novembre 1851, « fils à sieur Jacques Marchand, et à demoiselle Catherine Clément », fut d'abord avocat au parlement de Grenoble et ami de Barnave, dont il épousa la cousine. Il s'engagea en 1.794, fut élu capitaine au 4e bataillon des volontaires de l'Isère le 13 mai, et Prit part aux campagnes des armées d'Italie et du Rhin. Adjoint à l'état-major comme capitaine le 22 floréal an II, il fut nommé chef de bataillon le 3 nivôse an IV, après Loano, se distingua encore au combat de la Madona della Corona, où il reçut une grave blessure, passa à la 4e demi-brigade d'infanterie légère le 1er brumaire an Y, fut fait prisonnier et immédiatement échangé par ordre du général Bonaparte qui avait été témoin de son intrépidité, devint chef de brigade le 11 nivôse an V, puis commanda, avec le grade de colonel, la 14e demi-brigade le 18 prairial an V, la 11e le 8 brumaire an VI, et se rendit alors dans les Etats romains avec Gouvion-Saint-Cyr. Lorsque Joubert fut appelé au commandement de 1 armée d'Italie, il devint son aide de camp (30 fructidor an VI), et assista à Novi, il se trouvait aux côtés du général en chef lorsqu'il fut tué. Promu général de brigade le 21 vendémiaire an VIII, grand-aigle de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), Marchand fut envoyé au camp de Boulogne, puis, au moment de la rupture de la paix d'Amiens, attaché à la division Dupont, avec laquelle il prit une part glorieuse aux combats d'Haslach le d'Albicq. A Austerlitz, il enfonça le centre de l'armée russe et fut fait général de division peu de jours après (23 décembre 1805). Il resta cantonné en Allemagne, assista à Iéna et à Friedland, contribua a la prise de Magdebourg, et fut créé comte de l'empire le 26 octobre 1808. L'année suivante, il reçut une dotation de 20,000 francs en Hanovre. Cette même année, il passa à l'armée d'Espagne, dans le 6e corps, se battit à Burgos, prit part à la poursuite de l'armée anglaise et à l'occupation de la Galice, assista au siège de Ciudad Rodrigo, et manoeuvra contre les lignes de Torrès-Vedras et l'armée de Wellesley. Rappelé en France quelque temps avant la campagne de Russie, il devint, en 1812, chef d'état major de l'aile droite de la grande armée, puis fut mis à la tête de la division wurtembergeoise. Il se signala à plus d'une reprise durant cette campagne et coopéra énergiquement à la prise de la grande redoute de la Moskowa. Durant la retraite, il se tint toujours à l'arrière-garde et sut protéger les colonnes en marche coutre les attaques des Cosaques. Les fatigues de cette expédition l'empêchèrent de se signaler au cours de la campagne de Saxe. En 1814, il reçut le commandement du département de l'Isère, y organisa la levée en masse, chassa les Autrichiens de Chambéry, les tint bloqués dans Genève, mais dut abandonner la Savoie quand Augereau battit en retraite. A la première Restauration, Louis XVIII lui conserva le commandement de la 7e division militaire. Quand Marchand apprit le débarquement de l'empereur au golfe Juan, il mit Grenoble en état de défense et adressa une proclamation aux habitants pour les engager à résister à l'empereur. Mais La Bédoyère ayant entraîné le 7e de ligne, tous les autres régiments suivirent, et Napoléon n'eut qu'à se présenter devant la ville pour que les portes lui en fussent ouvertes. Abandonné de tous, Marchand quitta l'armée. La deuxième Restauration lui restitua le commandement de sa division et le nomma en outre président du collège électoral du département du Mont-Blanc. Mais les ultra-royalistes trouvèrent sa conduite, en 1815, pleine de mollesse et d'indécision, et obtinrent, le 25 juin 1816, sa comparution devant le conseil de guerre de Besançon, qui l'acquitta. Mis d'abord en disponibilité, puis à la retraite le 1er décembre 1824, il ne fut rétabli dans le cadre de l'état-major général qu'après la révolution de juillet, le 7 février 1831. De nouveau admis, et définitivement cette fois, à la retraite, le 1er mai 1832, conformément à l'ordonnance du 5 avril précédent, il fut nommé pair de France le 3 octobre 1837, ne prit qu'une faible part aux débats de la Chambre haute, et vécut dans la retraite à partir de 1848.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Gabriel MARCHAND
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