- État civil :
- Né le 26 septembre 1748
Décédé le 2 mai 1828 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
-
Pair de France
Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 17 août 1815
Pair de France
SÈZE (ROMAIN, COMTE DE), pair de France, né à Bordeaux (Gironde) le 26 septembre 1748, mort à Paris le 2 mai 1828, frère aîné du précédent, fit ses classes chez les jésuites, et étudia le droit à Bordeaux, où il commença à plaider à dix-neuf ans. Son discours pour la marquise d'Anglure, en 1782, lui attira les bonnes grâces de M. de Vergennes qui l'appela à Paris. Le 4 août 1784, il remplaça Target comme avocat des filles d'Helvétius, et, en 1789, défendit et fit acquitter devant le Châtelet le baron de Besenval, accusé du crime de haute trahison. A la suppression des parlements en 1790, il quitta le barreau, et ne montra que peu d'enthousiasme pour la dévolution. Sur la demande de Malesherbes, il fut chargé par Louis XVI du soin de sa défense; il accepta sans hésitation cette lourde tache, et, à partir du 18 décembre, consacra tous ses instants à l'examen des pièces du dossier et à la composition de son discours, qu'il lut au roi, le 25; Louis XVI fit supprimer la péroraison, si touchante que Tronchet et Malesherbes pleuraient en l'entendant : « Je ne veux pas les attendrir », dit le roi. Cette plaidoirie eut peut-être le défaut d'être trop sentimentale, trop peu précise, vis-à-vis de gens épouvantés autant que résolus en face des dangers de la patrie. Après l'exécution du roi, de Sèze se retira à Brévannes, près Paris. Dénoncé comme suspect, il y fut arrêté le 20 octobre 1793, conduit à la Force, puis au couvent de Picpus : la protection d'un employé de la police, M. Michel, qui feignit d'avoir égaré son dossier, afin de gagner du temps, lui permit d'attendre la chute de Robespierre ; il fut remis en liberté trois semaines après. Fidèle à ses convictions monarchiques, il ne voulut accepter aucune fonction publique du Consulat ni de l'Empire, et correspondit, de sa retraite de Brévannes, avec quelques-uns des derniers émigrés qui avaient été ses amis, Ce sont ces correspondances, surprimes par la police impériale, qui expliquent que Napoléon ait pu le traiter, avec une apparence de raison, d'agent secret de l'Angleterre. Nommé, à la Restauration, premier président de la cour de Cassation, en remplacement de Muraire (15 février 1815), il suivit, pendant les Cent-jours, Louis XVIII à Gand, reprit ses fonctions après Waterloo, devint, pair de France le 17 août 1815, vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, fut appelé à l'Académie française par ordonnance royale du 23 mai 1816, en remplacement de Ducis, et nommé comte le 31 août 1817; il obtint en même temps l'autorisation de placer dans ses armoiries le château du Temple entouré de fleurs de lys. Trésorier- commandeur du Saint-Esprit et chevalier de Malte, il fit partie, à la Chambre des pairs, de plusieurs commissions oit il défendit constamment les projets du gouvernement, et prit plusieurs fois la parole, notamment à propos de la loi d'amnistie et du milliard des émigrés qu'il approuva. Il mourut d'une fluxion de poitrine à 80 ans. Paris et Bordeaux ont donné son nom à l'une de leurs rues. On a de lui : Défense du roi Louis XVI prononcée à la barre de la Convention (1792) ; Discours de réception à l'Académie française (1816), etc.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Raymond de SÈZE
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr