Réception à l’occasion de la journée internationale de la Femme
Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat
Mardi 8 mars 2016



Madame la Présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, Chère Chantal Jouanno,
Mesdames les sénatrices,
Messieurs les sénateurs,
Mesdames et Monsieur les directeurs,
Mesdames, Messieurs,

Je suis particulièrement heureux d’accueillir aujourd’hui, dans ces Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat, l’ensemble des collègues sénatrices ainsi que les membres de la délégation aux droits des femmes, que vous présidez, Chère Chantal Jouanno. Je dois dire que vous avez répondu très nombreuses et nombreux à cette invitation que je vous ai adressée à l’occasion de la Journée internationale de la Femme 2016.

C’est une première, comme vous le rappeliez, dans l’enceinte de notre Haute Assemblée que de réunir ainsi, autour du Président du Sénat, les 91 sénatrices et les 10 sénateurs sur les 36 membres que compte la délégation aux droits des femmes. J’ai bien conscience que ce moment de rencontre qui n’est pas seulement une marque de reconnaissance de votre rôle essentiel au sein du Sénat répondait à une attente partagée.

Lorsque vous êtes venu me présenter, il y a quelques mois, Madame la Présidente, l’organisation de cette Journée de la Femme au Sénat, nous avons réfléchi ensemble à un événement pour le 8 mars 2016. C’est ainsi qu’est née cette idée d’un déjeuner qui soit l’occasion d’une rencontre et d’un temps d’échanges sur l’exercice du mandat de sénatrice.   

Mesdames les Sénatrices, vous représentez aujourd’hui plus d’un quart des membres de notre assemblée. C’est le chiffre le plus élevé depuis le début de la Cinquième République, comme vous l’avez souligné, et pour la première fois, le Bureau du Sénat compte trois vice-présidentes.

Jusqu’au début des années 2000, je dois reconnaître que quatre mains suffisaient à vous compter. Ce sont finalement les élections de 2008 et de 2014 qui marquent la plus forte progression du nombre de femmes au sein de l’hémicycle du Sénat, avec respectivement près de 22 % et 26 % d’élues. Chez nos collègues de l’Assemblée nationale, c’est lors des élections législatives de 2012 que le seuil symbolique des 20 % est franchi ! Mais il reste à faire.

Et le Sénat peut mieux faire. Par votre exemple, par votre implication dans le travail parlementaire, par votre assiduité remarquable - je tiens à le souligner - qui ne concerne pas seulement les séances qui relèvent de l’article 23 bis, vous ne pouvez qu’y contribuer, chères collègues. La promotion de la parité demeure pour chaque mouvement politique un objectif à faire sien.

C’est la loi du 12 juillet 1999, adoptée à l’unanimité – il est important de le rappeler -, qui a institué, dans chaque assemblée, une délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Sa création répondait à la nécessité d’une veille parlementaire sur ce sujet de l’égalité réelle, qui différent, il convient de le souligner, de l’égalité des droits inscrite dans la Constitution. Depuis seize ans, les cinq présidentes  - Mesdames Dinah Derycke, Gisèle Gautier, Michèle André, Brigitte Gonthier-Maurin, et Chantal Jouanno - et les membres qui s’y sont succédé, et que je tiens à saluer tout particulièrement à cette occasion, ont su répondre par les nombreux travaux qu’ils ont conduits à l’ambition affichée, en juillet 1999, par le président de la commission des lois, Jacques Larché : « nous voulions créer cette délégation, nous voulions qu’elle soit efficace et que par, les travaux qu’elle entreprendra, elle apporte un éclairage utile au Parlement ».

Je ne citerai qu’un exemple très récent sur cet éclairage que vous apportez à notre assemblée. Il s’inscrit dans le sujet des femmes victimes de la traite des êtres humains, que vous avez choisi d’aborder cette année. En effet, la réflexion que vous menez sur la situation des femmes partout dans le monde vous conduit à des rencontres exceptionnelles auxquelles je suis aussi très attentif. Je n’oublie pas cet entretien, dans mon bureau, dont vous êtes à l’initiative, chère Chantal Jouanno, le 18 février dernier, avec Nadia Mourad Basee Taha, cette jeune femme yézidie, enlevée par Daech, qui nous a livré un témoignage si bouleversant, et qui m’a conduit à solliciter pour elle une audience du Président de la République.

À la fin du mois, le 31 mars, j’aurai également le plaisir d’ouvrir le colloque organisé par la délégation sur l’engagement citoyen des femmes qui mettra en valeur les services qu’elles accomplissent dans le monde associatif.

Je vous souhaite à toutes et à tous un excellent moment de partage et d’échanges. Nous immortaliserons ce moment par une photographie, prévue à l’issue de cette rencontre. Je vous remercie.